Brel, Reggiani et Sardou : Patrick Bruel raconte les chanteurs qui ont inspiré sa vocation

Patrick Bruel était l'invité d'"Icônes" sur Europe 1 samedi matin.
Patrick Bruel était l'invité d'"Icônes" sur Europe 1 samedi matin. © Europe 1.
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Laetitia Drevet
Invité d'"Icônes" sur Europe 1, Patrick Bruel est revenu sur les artistes qui ont construit sa passion pour la chanson. Tout en haut de son "édifice émotionnel", comme il l'appelle, se trouvent Jacques Brel, Serge Reggiani et Michel Sardou, trois chanteurs qui ont marqué sa jeunesse. 
INTERVIEW

Aussi loin qu'il se souvienne, Patrick Bruel a toujours aimé faire des spectacles. A 7 ans, il se produisait déjà tous les dimanches dans l'appartement familial. "J'imposais à ma famille de m'écouter. Ça a duré des années", rigole-t-il. A l'origine de cette passion, il y a la musique de Georges Brassens, Serge Gainsbourg et Barbara, qu'il écoute avec ses parents. Mais tout en haut de son "édifice émotionnel", comme il l'appelle, se trouvent Jacques Brel, Serge Reggiani et Michel Sardou. Samedi sur Europe 1, Patrick Bruel a raconté comment ces icônes de la chanson lui ont transmis leur passion. 

Une passion pour Brel dès 5 ans 

Sa "première grosse émotion", c'est Jacques Brel qui la lui offre. "J'avais 5 ou 6 ans. Maman est rentrée avec sous le bras Amsterdam. Pourquoi un enfant de cet âge aime-t-il à ce point cette chanson et cette manière de chanter ? Je n'en ai pas la moindre idée." Le jeune Patrick écoute son 45 tours en boucle.

Un an plus tard, connaissant son goût, sa mère lui achète le dernier disque de Brel. "Sur la première face, il y avait Les Bonbons. Ça ne m'a pas plu, j'ai trouvé la chanson con. Mais sur l'autre face, il y avait Jef. Je suis devenu fou de cette chanson, je pense que je l'ai écoutée 2.000 fois." 

"Je me suis dit qu'un jour, je ferai comme Sardou"

Un premier jalon dans sa passion pour la chanson, qui lui donne envie d'imiter son idole. Envie décuplée ensuite par les premiers concerts auxquels il assiste. "J'ai eu la chance de voir des spectacles très tôt. Ma mère avait des goûts très éclectiques." A 10 ans, en 1969, il voit Serge Reggiani se produire au Bobino, à Paris. "Après, j'ai voulu faire pareil."

Le troisième déclic a lieu six ans plus tard. A l'Olympia, il assiste "complètement par hasard" à un concert de Michel Sardou. "Ce n'était pas forcément la musique que j'écoutais. J'étais au dernier rang. Mais quand le concert a commencé j'ai été happé par son charisme, par une communion totale de l'artiste avec le public. C'est là que je me suis dit que ça me plaisait, que je voulais le faire." Ce concert reste un symbole dans l'esprit de Patrick Bruel. "Je regardais la scène en me disant qu'un jour je ferai comme lui." Douze ans plus tard, il remplit son premier Olympia.