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Alexis Patri , modifié à
Le rappeur Black M distingue la culture du clash dans le rap en France et aux Etats-Unis, au micro d'Anne Roumanoff et sa bande dans l'émission "Ça fait du bien", où il était invité pour présenter son EP "Alpha", qui sera bientôt suivi de deux autres, qui formeront à terme un seul et même nouvel album.
INTERVIEW

Black M est un grand amoureux de rap français. Sauf peut-être quand il s'agit de culture du clash, qu'il apprécie davantage dans la manière dont elle se concrétise aux Etats-Unis. Le rappeur explique lundi au micro d'Anne Roumanoff dans l'émission Ça fait du bien cette distinction qu'il fait entre la culture du clash dans le rap américain et celle du rap français. 

"Chez les rappeurs Américains, j'aime beaucoup les clashs", explique-t-il. "Enfin pas quand ça va jusqu'à des issues fatales, évidemment." "Je sais que les Américains en font un business", ne se cache pas Black M. "Par exemple, à une époque très lointaine, Jaz-Y et Nas étaient en clash. Et finalement, ils ont fini par se réconcilier et ils ont fait quelque chose de commercial avec une chanson."

"Plus d'ego" en France qu'aux Etats-Unis ?

Et c'est cette manière d'utiliser leur rivalité pour nourrir leurs œuvres que Black M apprécie. "La culture du clash aux Etats-Unis reste uniquement artistique", analyse-t-il. "Par exemple, Eminem clashe les autres rappeurs, il est très tranchant, il tape très fort, mais ça reste uniquement artistique. Ça ne ne va pas plus loin."

Ce qui n'est pas forcément le cas en France. "Il y a beaucoup plus d'ego, peut-être. Et quand ça va loin et ça finit dans des aéroports, malheureusement", estime Black M, faisant référence à la bagarre dans le hall d'Orly entre Booba et Kaaris. "Et ce n'est pas bien pour l'image du rap en France, parce que ça montre des mauvaises choses."