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Europe1.fr
Dans "Culture médias" sur Europe 1, l'écrivain Bernard Werber revient sur son nouveau livre, "Sa majesté des chats", la suite de Demain les chats, dont le point de départ est l'attentat du Bataclan.
INTERVIEW

En 2016, Bernard Werber nous emmenait dans la tête de nos compagnons à quatre pattes dans Demain les chats (2016). Il publie aujourd'hui la suite, Sa majesté des chats, dans laquelle le conflit entre rats et chats se poursuit.

Le point de départ de l’écrivain est simple : on suit une chatte "qui a compris que les humains sont finis et que le règne des chats doit s'installer". Dans Sa majesté des chats, le lecteur se retrouve à un moment bien précis, lorsqu'une communauté d'humains et de chats se créée pour lutter contre les rats.

"Que pourrait penser un chat d'un humain qui tue d'autres humains ?"

Cette histoire fantaisiste en deux tomes doit sa naissance à un événement dramatique bien réel : l'attentat du Bataclan, le soir du 13 novembre 2015. "J'étais en train d'écrire un autre roman sur l'immortalité, et puis quand il y a eu les attentats, je me suis dit que j'étais obligé d'en parler", confie l'auteur des Fourmis. "Mais il fallait en parler autrement, car il y avait un émotionnel très fort dans tous les médias", se souvient Bernard Werber.

L'écrivain a donc fait un pas de côté et propose de revivre ce terrible événement à l'aune de la vision d'un chat. "Je me suis dit : que pourrait penser un chat d'un humain qui tue d'autres humains sans aucune raison ?", indique Bernard Werber. "Il n’essaie pas de comprendre qui fait quoi, car un chat ne peut pas analyser les enjeux politiques", souligne l'écrivain, "mais il se dirait juste que les humains sont entrés dans une phase suicidaire pour des raisons complètement abstraites et qu'ils sont devenus fous."