• Copié
Guillaume Perrodeau
Dans "L’Équipée sauvage" sur Europe 1, le compositeur explique pourquoi il estime que l'enseignement du solfège tel qu'il est actuellement pratiqué est contre-productif.
INTERVIEW

Dans son spectacle Le chant du périnée, André Manoukian se livre à une histoire personnelle de la musique, entre anecdotes surprenantes ("Savez-vous que l'exécution de Robespierre a donné naissance au jazz ?") et coups de cœur. L'occasion, également, de se confier sur sa manière de voir le quatrième art, comme il le rappelle au micro d'Europe 1 dans L’Équipée sauvage.

"À l'époque de Mozart, la musique était beaucoup plus naturelle"

"Je m'insurge un peu contre l'enseignement rébarbatif du solfège", fait savoir André Manoukian, pour qui la musique a toujours été liée à une certaine idée de la liberté. "Cela dégoûte juste les enfants de la musique", estime-t-il, ajoutant : "C'est comme si vous disiez à votre bébé, qui vient de naître, qu'il n'a pas le droit de parler tant qu'il ne saura pas lire et écrire".

Même si l'enseignement du solfège comme méthode d'apprentissage musical remonte au Moyen-Âge, il est appelé "formation musicale" depuis une réforme de 1977 et il représente un grand nombre d'heures dans les cycles de musicologie. Au point parfois d'irriter des spécialistes… "À l'époque de Mozart, la musique était beaucoup plus naturelle", affirme André Manoukian. "La musique, c'est à la fois de la spiritualité et du sexe", résume le musicien.