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Alexis Patri , modifié à
Alice Cooper, mythique chanteur et musicien de hard-rock, présente jeudi soir dans l'émission d'Émilie Mazoyer "Musique!" son nouveau disque. Un 27e album studio intitulé "Detroit stories", en hommage à la ville natale. Le musicien revient, depuis sa maison en Arizona, sur la naissance de son personnage aux yeux fardés de noir, un alter ego scénique né d'un voyage en France.
INTERVIEW

On savait le personnage scénique d'Alice Cooper, aux yeux cerclés et barrés de noir, très lié à l'imagerie de la mort, du sang et du cauchemar. On savait moins qu'il avait été inspiré par la France. C'est ce qu'explique l'auteur-compositeur-interprète dans Musique!, l'émission d'Émilie Mazoyer, où il présente depuis l'Arizona son nouvel album Detroit stories. C'est un voyage du chanteur et de sa femme à Paris, et plus particulièrement un spectacle auquel le couple a assisté dans la salle du Paradis latin, qui a façonné une partie du personnage d'Alice Cooper, Vincent Damon Furnier de son nom civil.

"Ma guillotine sur scène, c'est très français"

"Dans ce spectacle, le maître de cérémonie portait un chapeau blanc, haut de forme, et une queue-de-pie. Il essayait de toutes ses forces d'avoir l'air sérieux, et les autres artistes faisaient tout pour le déconcentrer", se souvient Alice Cooper. "Je ne comprenais pas un mot de Français mais peu importe, je trouvais ça tellement drôle ! Ça me faisait hurler de rire. Et j'ai réutilisé beaucoup de ces éléments pour mon propre spectacle."

Un emprunt artistique qu'Alice Cooper dit s'être autorisé en raison de ses origines hexagonales. "J'ai le droit après tout, je suis Français : mon nom de famille est Furnier", rappelle-t-il. "Et ma guillotine sur scène, c'est très français aussi !"

"Il n'y a jamais rien eu de satanique dans mes concerts"

Interrogé sur l'hypothèse selon laquelle les plus de 2,6 millions de morts du Covid-19 aurait pu lui faire adoucir son imagerie scénique très liée à la mort, Alice Cooper rappelle qu'il s'agit avant tout de faire rire avec nos peurs. "La mort est un mystère comme les autres, mais je pense que l'on ne passe pas nos vies à la craindre. En tous cas on ne devrait pas vivre dans la peur", conseille le chanteur et musicien. "On y passera tous, mais j'essaie de trouver des aspects de la mort qui soient drôles. Même si on me dit parfois que je ne devrais pas en rire. Mais j'espère que les gens ont le sens de l'humour, et 99% d'entre eux comprennent ce que je fais."

Alice Cooper se défend d'ailleurs des rumeurs qui lui ont souvent prêté des pratiques occultes sur scène. "Il n'y a jamais rien eu de satanique dans mes concerts. Jamais", assure-t-il. "Je suis chrétien, vous savez. Il n'y a rien de satanique dans mes spectacles, c'est plus de l'ordre du vaudeville." Des concerts spectaculaires qu'Alice Cooper, désormais vacciné contre le Covid-19, espère pourvoir reprendre "d'ici l'été".