Faire du gringue est une expression désignant une tentative de séduction. 1:56
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Stéphane Bern , modifié à
Vendredi dans "Historiquement vôtre", Stéphane Bern a raconté les origines de l'expression "faire du gringue", qui remontent au début du 20e siècle. Elle a été inventée et popularisée par un chansonnier de l'époque, Aristide Bruant, avant de devenir synonyme de séduction. 

Chaque jour, dans Historiquement vôtre avec Matthieu Noël, Stéphane Bern propose de revenir aux origines d'expressions bien connues de la langue française. Vendredi, il a raconté l'histoire de "faire du gringue", synonyme de séduction et qui remonte au début du 20e siècle.

Au XVIe siècle, le grignon désignait dans certaines régions de France le pain. Cela donnera le quignon. Grigner, c’est faire du pain, et le premier à avoir utiliser ce champ lexical pour le transposer à l’univers de la séduction est le chansonnier réaliste Aristide Bruant. En 1901, ce dernier invente et popularise l’expression "faire du gringue" dans son dictionnaire de l’argot, où il écrit noir sur blanc cette formule. Il ajoute aussi "faire du plat", autre métaphore de séduction nourricière.

En Allemagne : "Râper de la réglisse"

Toujours à cette époque, il existait déjà la formule "faire des petits pains" envers quelqu’un, ce qui signifiait se faire bien voir à des fins libidineuses. "Dévorer quelqu’un des yeux", "mangeuse d’hommes", "être à croquer" : les figures de style qui mélangent la drague et la nourriture sont nombreuses.

Nos voisins européens ont aussi ce genre d'expressions. Chez nos amis Flamands, on dit "faire cuire des petits pains sucrés". En Allemagne, on dit "râper de la réglisse", tandis qu'au Portugal, on dit aussi "trainer l’aile".