Tommy Ramone, batteur des Ramones, est mort

Tommy Ramone était le dernier des quatre fondateurs du groupe encore vivant.
Tommy Ramone était le dernier des quatre fondateurs du groupe encore vivant. © Capture d'écran
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BATTEUR IMBATTABLE - Le musicien co-fondateur du groupe punk des Ramones est mort d’un cancer vendredi 11 juin.

Le dernier des Ramones. Il était le dernier des "faux frères", le dernier des quatre membres fondateurs du groupe mythique The Ramones (qui partageaient tous ce patronyme de scène). Tommy Ramone est mort, bouffé par le crabe du cancer. Avant lui, Joey, le chanteur, disparu en 2001 et Johnny, le guitariste, dévoré en 2004 avaient connu la même destinée. Dix ans plus tard, Tommy "le bûcheron" les rejoint, à l’âge de 62 ans, dont quatre passés à martyriser ses fûts de batterie avec ses trois compères (1974-1978).    

Tommy

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Aux origines du punk. A leurs côtés, Tommy Ramone a participé à faire éclore plus qu’un groupe. Parce qu’en trois albums avec les Ramones est tout simplement né un style : le punk (vauriens), insufflé par "Ramones", "Leave Home" et "Rocket to Russia", tous parus entre 1976 et 1977. Tommy, devenu ensuite manager puis producteur du groupe, le savait bien. "The Ramones, ce n’était pas que de la musique, c’était une idée.  C’était revenir à un sentiment que ne procurait pas encore le rock, un grand bond en avant pour exprimer quelque chose de différent", expliquait-il en 1984.

Le plus rangé des Ramones. En coulisses, Tommy Ramone a donc joué un rôle aussi prépondérant que lorsqu’il occupait la scène. Dans un récit autobiographique, Dee Dee, le bassiste voyou qui termina une seringue dans le bras,  raconte le tumulte des premières années des Ramones, qui lui inspire cette phrase : "Si jamais il existe une quelconque logique dans cette vie, alors j’aimerais la comprendre".  A défaut d’avoir une logique, Tommy, lui, était le plus « rangé » des quatre larrons. Celui pour qui les choses de la vie quotidienne  étaient les plus faciles à affronter.

Tommy n’a plus de batterie. Parti tâter de la country bluegrass, Tommy est revenu le temps d’un concert en 2004 parmi sa famille d’adoption. Il remontait sur scène en solidarité avec la lutte contre le cancer. Ce cancer qui aura décimé ses frères. Une seule phrase pour conclure sobrement une vie musicale brute et géniale, celle inscrite sur la tombe de son ami Dee Dee : "Ok, I got to go now".