La Belle et la Bête : "la technologie n’est pas effrayante !"

Regardez la Masterclass La Belle et la Bête, présentée par Bruno Cras, spécialiste du cinéma à Europe 1, en présence de Christophe Gans et Vincent Cassel
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MASTERCLASS - Le réalisateur Christophe Gans et l’acteur Vincent Cassel étaient dans les studios d’Europe 1 pour se prêter au jeu des questions/réponses avec le public. 

Effets spéciaux, fonds verts, décors, Christophe Gans et Vincent Cassel reviennent sur les astuces technologiques qui ont permis de réaliser La Belle et la Bête. Le film de Christophe Gans, sur les écrans le 12 février, revient aux origines de l’œuvre. Treize ans après Le Pacte des Loups, le réalisateur redonne vie aux deux personnages dans une 9e adaptation du conte au cinéma. Pour le décor, le réalisateur a mêlé éléments réels et trucages numériques. "Beaucoup de gens sont terrifiés par la technologie, explique ce dernier. En fait, elle est seulement une façon d’améliorer la condition des acteurs sur le plateau." 

La technologie au service des acteurs.  Au moins la moitié du film a été réalisé grâce aux effets spéciaux. "Je me suis tout de suite senti très décomplexé par rapport à ce qui avait été fait avant ", confie Vincent Cassel, qui incarne la Bête dans le film de Christophe Gans, aux côtés de Léa Seydoux. "Je savais que ça allait être différent, que de toute façon nous allions utiliser des techniques qui n’existaient pas à l’époque du film de Cocteau, bien sûr… " Et Vincent Cassel a accepté le rôle de la Bête parce qu’il savait que Christophe Gans allait utiliser le numérique, à la fois pour simplifier le jeu des acteurs, mais aussi pour parvenir à des expressions plus précises, notamment sur les visages. Son personnage, la Bête, n’a pas été réalisée entièrement à l’aide du numérique. L’acteur portait un masque, ainsi qu'une prothèse de corps, qui grossit les muscles. "C’est comme si je faisais 300kg", explique-t-il. "Quant à la puissance, l’important c’est qu’elle se dégage du personnage mais ce n’était pas un rôle extrêmement physique, confie-t-il. "Le masque n’était pas appliqué sur Vincent Cassel à 4h du matin avec de la colle. Il était ajouté par ordinateur par la suite, après avoir été scanné en haute définition. Plus besoin de jouer donc, à travers un masque d’une certaine épaisseur." Moins de théâtralité, plus de précision : la technologie sert les acteurs, explique Christophe Gans. 

Regardez la Masterclass La Belle et la Bête, présentée par Bruno Cras, spécialiste du cinéma à Europe 1, en présence de Christophe Gans et Vincent Cassel : 

La Belle et la Bête : la technologie n’est pas...par Europe1fr

D’autres contraintes techniques. Si Vincent Cassel n’avait pas à subir des séances de maquillage de 4h avant chaque scène, la contrainte existait bel et bien, mais elle était très différente de celle que Jean Cocteau imposait à ses acteurs : "Il fallait refaire toutes les expressions après le tournage, pour les effets spéciaux, puis ensuite la voix de la Bête", explique Vincent Cassel. "Je devais construire le rôle, en strates." S’il y avait eu un masque comme celui que portait Jean Marais, Vincent Cassel n’aurait tout simplement pas fait le film. "Parce qu’on ne peut pas avoir la même subtilité." Pas si facile non plus d’évoluer dans un décor 100% numérique.

Un seul exemple : dans plusieurs scènes, les acteurs traversent des herbes hautes autour du château…Croyez-le ou non, il n’y avait pas le moindre brin d’herbe sur le plateau. L’environnement naturel a été entièrement reproduit par ordinateur. 

La Belle et la Bête, de Christophe Gans avec Vincent Cassel et Léa Seydoux. Sortie, le 12 février, avec Europe 1.

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