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avec AFP / Crédit photo : Stephane Mouchmouche / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
L'homme suspecté d'être le "violeur à la trottinette" à Grenoble, interpellé vendredi et mis en examen dimanche notamment pour deux viols et une tentative de viol, a reconnu un des viols reprochés, a annoncé le procureur ce lundi.  

L'homme de 22 ans suspecté d'être le "violeur à la trottinette" et mis en examen dimanche à Grenoble notamment pour deux viols et une tentative de viol, a reconnu les faits pour une des victimes, confondu par son ADN, a annoncé le parquet lundi. 

Le suspect placé en détention provisoire

Placé en garde à vue après son interpellation vendredi, cet ancien vendeur de trottinettes a reconnu "un seul fait de viol, pour lequel il est confondu par son ADN", a déclaré le procureur Eric Vaillant lors d'une conférence de presse. "L'enquête se poursuit pour savoir si effectivement, nous pourrons lui reprocher in fine l'ensemble des faits dont le parquet a saisi la juge d'instruction", a-t-il souligné.

Le suspect a été placé en détention provisoire dimanche soir après avoir été mis en examen pour deux viols, une tentative de viol, une tentative d'agression sexuelle, deux faits de violences et une tentative d'extorsion de fonds, "soit sept faits au total". Il encourt jusqu'à 15 ans de prison, voire 20 ans si le "caractère sériel" des viols peut être établi, a rappelé le parquet lundi.

L'homme déjà connu des services de police

Domicilié à Fontaine, dans la banlieue de Grenoble, l'auteur présumé a été identifié par les enquêteurs, qui avaient repéré sa trottinette customisée sur des caméras de vidéosurveillance et avaient interrogé son ancien patron, selon une source proche du dossier. 

Convoqué officiellement pour des vérifications au sujet de sa trottinette, l'homme déjà connu des services de police pour des faits n'ayant pas nécessité son inscription au fichier national des empreintes génétiques, a été interpellé devant l'hôtel de police, selon cette même source. Le bornage téléphonique à proximité des agressions a également permis de le confondre. "L'instruction qui se poursuit permettra que soient examinés avec rigueur les indices existants pour chacune des infractions reprochées à mon client", avait indiqué dimanche à l'AFP l'avocat du suspect Me Levy Soussan.

 

"Je serai également très exigeant sur les rapprochements effectués entre les différents faits pour lesquels il a été mis en examen. Compte tenu, enfin, du profil de mon client, qui semble très éloigné de celui auquel on s'attend pour des faits d'une telle gravité, les informations données par les psychiatres et psychologues qui l'examineront seront déterminantes", avait-il insisté, décrivant un jeune homme "parfaitement bien inséré".

Une information judiciaire ouverte pour sept faits

Une information judiciaire avait été ouverte le 29 mars pour sept faits : deux viols, une tentative de viol, une agression sexuelle et des violences commises entre le 8 février et le 16 mars. L'instruction porte plus précisément sur deux viols commis à Grenoble et à Saint-Martin-d'Hères les 11 et 16 mars, une tentative de viol le 16 mars à Grenoble, une agression sexuelle et des violences avec arme le 17 février à Grenoble, une tentative d'extorsion le 8 février à Saint-Martin-le-Vinoux et, le même jour, des violences à Grenoble.

Deux autres faits ayant initialement fait l'objet de rapprochements avec ces affaires avaient finalement été écartés par le parquet et les enquêteurs, les investigations effectuées ne permettant plus de les lier au mis en cause.

Évoquant des témoignages parus dans la presse, Eric Vaillant a dit s'attendre à "au moins deux ou trois plaintes susceptibles d'arriver" aux services de police, en plus des faits déjà reprochés. Que ces plaintes soient rattachées à ce dossier ou non, "toutes seront traitées avec attention et diligence", a assuré le procureur.

D'après plusieurs témoignages recueillis, l'agresseur agissait seul. Vêtu de noir, monté sur une trottinette noire, il repérait ses victimes et les suivait avant de les agresser, selon les éléments détaillés par le procureur. Il avait alors décrit "un homme de 20 ans, de type européen, sans accent, d'environ 1m70 et de corpulence normale voire légèrement replet, yeux marron, teint pâle et cheveux plutôt roux".