Utradroite : des nouveaux appels à dissoudre des groupes de cette idéologie à Lyon

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avec AFP
Plusieurs élus lyonnais ont de nouveau exhorté mardi le gouvernement à dissoudre les groupes d'ultradroite actifs dans la ville, la préfète soulignant la nécessité de construire un dossier qui "tienne en justice".

S'appuyant sur des arrestations récentes dans cette mouvance et la dissolution du groupe lillois La Citadelle, le maire écologiste Grégory Doucet et sept députés du Rhône de la majorité ont adressé des courriers distincts au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Ils lui demandent à nouveau de dissoudre deux groupuscules — les Remparts et Lyon populaire — et de fermer un bar, La Traboule, ainsi qu'une salle de sports de combat, l'Agogé, dont ils disposent dans le Vieux-Lyon. Près de 300 personnes ont également défilé lundi soir à Lyon, à l'appel de plusieurs organisations de gauche, pour relayer ce message.

En France, l'ultradroite regrouperait près de 3.300 personnes dont 1.300 fichés S

Tout en se disant prête à agir "au plus vite", la préfète du Rhône Fabienne Buccio a mis en garde contre la précipitation. "La dissolution d'associations (...) cela se construit dans le calme et sérieusement (...) plus que par des manifestations, des lettres ou des injonctions", a-t-elle dit sur BFM TV Lyon. "Je veux qu'on fasse du travail solide et qu'il tienne en justice", a-t-elle ajouté, en estimant que les arrestations récentes permettaient "de remplir un dossier" solide.

 

Sept militants présumés d'ultradroite ont été mis en examen vendredi pour "association de malfaiteurs", près de trois mois après une attaque contre un local associatif du Vieux-Lyon où se déroulait une conférence sur Gaza. Deux d'entre eux ont été écroués. Par ailleurs, l'ancien porte-parole des Remparts, Sinisha Milinov, a été condamné mardi à de la prison ferme pour une agression raciste début février à la sortie d'un bar, avec un autre jeune homme.

L'ultradroite, qui regrouperait en France près de 3.300 personnes dont 1.300 fichés S, selon un récent rapport parlementaire, a essaimé sur l'ensemble du territoire mais Lyon, un de ses fiefs historiques, est régulièrement le théâtre de manifestations interdites ou de violences.