Un homme, arrêté en Écosse après avoir simulé sa mort, reconnu coupable de viol

C'est une histoire invraisemblable. Un Américain, originaire de Rhode Island, s'est fait passer pour mort et aurait fui les États-Unis afin d'échapper aux accusations d'agression sexuelle qui pesaient sur lui, relate NBC News. Mais la justice a fini par le rattraper.

Retrouvé en Écosse en 2022, sous un faux nom,  Nicholas Alahverdian a finalement été reconnu coupable du viol de son ex-fiancée ce mercredi par un tribunal du comté de Salt Lake, après trois jours de témoignages. Le procureur a annoncé que sa condamnation sera prononcée le 20 octobre prochain. Il encourt une peine allant de cinq ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité.

Une mise en scène ahurissante

Alors qu'une nécrologie en ligne avait annoncé son décès des suites d'un lymphome non hodgkinien (LNH), Nicholas Alahverdian avait quitté les États-Unis et s'était réfugié en Écosse, où il aurait vécu sous le nom d'Arthur Knight, jusqu'à ce que sa trace soit retrouvée. Lorsqu'il est arrêté en 2022 dans un hôpital de Glasgow, où il était soigné pour le Covid-19, l'homme de 34 ans parle avec un accent britannique et prétend être un orphelin irlandais devenu homme d’affaires.

"Les agents ont arrêté un homme de 34 ans à Glasgow le lundi 13 décembre, dans le cadre d'un mandat d'arrêt international", a déclaré un porte-parole de la police écossaise. Il était recherché en lien avec une agression sexuelle présumée dans l'Utah, confirmait The Providence Journal, indiquant qu'il opérait sous le nom de Nicholas Rossi lorsqu'il était dans l'État.

Nicholas Alahverdian finira par reconnaître sa véritable identité en 2024, soit deux après son arrestation, alors qu'il était interrogé sous serment, a déclaré le procureur du comté de Salt Lake. "Il l'accusait d'avoir violé une femme de 24 ans en 2008, après une histoire d'amour et des fiançailles éclairs", explique NBC News. La victime indique que l'agression est survenue lorsqu'elle lui a annoncé la fin de leur relation, a-t-elle témoigné lors du procès qui a eu lieu plus de 15 ans après les faits. L'accusé prétend, quant à lui, avoir été "violé par sa petite amie".

Double visage

Loin d'être un inconnu, cet homme militait pour un meilleur système de protection de l’enfance aux États-Unis et bénéficiait d'une bonne réputation. Fin 2019, il avait annoncé publiquement être atteint d’un cancer à un stade avancé et avait multiplié les apparitions dans les médias, jusqu'à ce qu'il soit déclaré mort en février 2020. Des obsèques avaient alors été organisées en présence d’une femme se faisant passer pour son épouse.