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Survols de drones, menaces sur leurs entourages... Les surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe s’inquiètent pour leur sécurité

Sandrine Prioul (correspondante dans le Grand Ouest) . 1 min
Survols de drônes, menaces sur leurs entourages... Les surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe s’inquiètent pour leur sécurité
Survols de drônes, menaces sur leurs entourages... Les surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe s’inquiètent pour leur sécurité © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Une trentaine de détenus ont rejoint le quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) d'Alençon-Condé-sur-Sarthe, depuis son ouverture le 13 novembre dernier. Mais, ce nouveau régime carcéral ne rassure pas du tout les surveillants, qui craignent pour leur sécurité à l'extérieur de la prison.

Il y a un mois, une trentaine des narcotrafiquants les plus dangereux de France ont été installés dans le quartier de lutte contre la criminalité organisée du centre pénitentiaire d'Alençon-Condé-sur-Sarthe. Des mesures pour assurer l'étanchéité de l'établissement ont été prises. Pas un portable n'a pu pénétrer illégalement dans l'enceinte du bâtiment, s'est ainsi félicitée la présidente de l'Assemblée nationale, qui a visité la prison il y a dix jours. 

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Pour autant, les surveillants pénitentiaires ne sont pas rassurés et craignent pour leur sécurité en dehors de la prison car, selon eux, leur anonymat n'est pas assez garanti. Ils expliquent notamment qu'ils voient des drones survoler leur maison et les filmer, depuis l'arrivée de ces narcotrafiquants. 

"On devient parano"

Abonnement à une société de protection, cours de tir, chien de garde… Ces surveillants le disent : ils craignent de finir en barbecue des narcotrafiquants. S'ils portent dorénavant une cagoule devant les plus dangereux trafiquants de France, ils s’estiment livrés à eux-mêmes à l’extérieur. 

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"Un détenu m’a dit en prison qu’il pouvait savoir où j’habite d’ici la fin de la semaine. Il me dit : 'moi je suis un narco et j’ai des copains chez Feu Vert, chez Norauto. Eux, ils ont la carte grise, le numéro d’immatriculation, l'adresse..."relate l'un d'entre eux, ajoutant : "Quand vous avez un drone qui filme la colonne de surveillants à la sortie de la prison, on se demande qui pilote le drone et pourquoi ?"

Des drones en stationnaire, ces 240 personnels assurent qu’il y en a toutes les semaines et craignent pour leurs proches. "On devient parano. À l’intérieur on a eu des mesures de sécurité, mais à l’extérieur on a peur pour nos familles", s'inquiète un surveillant. Pour leur tranquillité et leur sécurité, certains gardiens ont déjà demandé à être tenu à l’écart de ces détenus et d’être affectés ailleurs.