Procès Le Scouarnec : les victimes entre espoir et crainte à la fin du procès

Le verdict du procès Le Scouarnec est attendu ce mercredi après-midi devant la cour criminelle du Morbihan. Accusé de viols et d'agressions sexuelles sur 299 victimes, essentiellement sur des patients mineurs, l'ancien chirurgien risque 20 ans de prison. Cependant, ce sont les compléments de peines qui seront déterminants dans le verdict car le pédocriminel purge déjà une peine de 15 ans de prison. Or, les peines de ces deux condamnations ne peuvent être cumulées, au grand dam des familles de victimes. 

"C'est pas suffisant"

"Il faut qu'il reste enfermé, c'est tout". La supplique des victimes et leur calcul vertigineux de cette peine de 20 ans de prison requise par le parquet, qui ne s'ajoutera pas à celle que Joël Le Scouarnec purge déjà pour une autre affaire de viols, notamment sur ses nièces.

Pour Roland Vinet, dont le petit-fils Mathis, violé à l'âge de 10 ans et qui s'est suicidé, c'est loin d'être suffisant. Désabusé, il confie au micro d'Europe 1, "que c'est pas suffisant avec ce qu'il a déjà fait". Et en est persuadé, avec "les réductions de peine qu'il risque d'avoir, dans dix ans il est sorti". 

Peine maximale

Cependant, de lourdes peines complémentaires ont été requises par le parquet, telles que l'interdiction de séjour dans l'Ouest, l'obligation de soins, la rétention de sûreté pour laquelle des experts décideraient de son maintien en rétention s'ils jugent l'ancien chirurgien dangereux.

Autant de peines auxquelles s'accroche Mauricette Vinet, la grand-mère de Mathis. Comme elle l'explique, "si la peine est vraiment appliquée comme demandée, ok. Mais surtout il ne faut pas qu'il sorte parce qu'on ne le croisera pas dans la région, mais il risque de recommencer ailleurs". 

Assorti des peines de sûreté, Joël Le Scouarnec encourt-là, la condamnation maximale prévue par la loi.