Procès Jubillar : l'amant de Delphine mis en cause par la défense de l'accusé

La troisième semaine du procès de Cédric Jubillar s'est ouverte devant les assises du Tarn. Journée marquée par le témoignage de l'amant de Delphine. C'est l'un des derniers à avoir été en contact avec elle avant sa disparition.

Et cette audition a été marquée par un coup de théâtre. Les avocats de l'accusé affirment que le téléphone de Donat-Jean Maquet a borné près de la maison des Jubillar durant la fameuse nuit. Le sujet est un peu technique, mais environ 200 téléphones auraient borné à cet endroit le soir de la disparition de Delphine.

Et parmi eux, il y aurait celui de l'amant qui, pourtant, affirme ne s'être jamais rendu dans la commune des Jubillar, à Cagnac-les-Mines. Un élément aggravant selon maître Martin, avocat de la défense.

Un procès-verbal manque à l'appel

Pour la défense, le numéro de téléphone de l'amant figure parmi les centaines de numéros détectés entre 22H00 et 6H00 par le relais téléphonique couvrant le domicile des Jubillar.

Pire, selon les avocats, les gendarmes ont isolé plus de 200 numéros appartenant à des personnes domiciliées loin du village et donc potentiellement suspectes, et le numéro de l'amant y figurait. Or une fois des réquisitions téléphoniques émises, le procès verbal concernant son numéro reste, selon Mes Franck et Martin, le seul manquant.

Un coup de théâtre qui n'en est pas un, selon les avocats des parties civiles. Ces derniers affirment que le téléphone de Donat-Jean Maquet a surtout borné chez lui, à Montauban. Conséquence, la question de réentendre les enquêteurs ou un expert a été mis en délibéré par la présidente. La décision sera prise dans les jours qui viennent.