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Procès de Dupond-Moretti : Jean Castex défend le garde des Sceaux

Jacques Serais, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : JULIEN DE ROSA / AFP . 1 min

Ce vendredi, lors du cinquième jour d'audience pour Éric Dupond-Moretti, l'ancien Premier ministre Jean Castex a été appelé à la barre pour témoigner. Sur place, le patron de la RATP a défendu le garde des Sceaux. Selon lui, le ministre de la Justice "a le droit à une justice impartiale".

Cinquième journée d'audience pour Eric Dupond-Moretti . Le garde des sceaux doit se défendre face aux accusations de prise illégale d'intérêts. Ces derniers jours, les témoins se sont succédé pour dénoncer les pratiques du ministre de la Justice. Et ce vendredi matin, c'est l'ancien Premier ministre Jean Castex qui a été appelé. Sur place, il a défendu le garde des Sceaux.

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"Le garde des sceaux a le droit à une justice impartiale"

Celui qui est désormais à la tête de la RATP se présente à la barre, le visage concentré. Costume gris, chemise blanche, Jean Castex rappelle sa sympathie à l’égard du ministre. "J’ai du respect et de l’estime pour Éric Dupond-Moretti". Mais là n’est pas le sujet. Le président de la cour de justice de la République, Dominique Pauthe, multiplie les questions sur ce qui est au centre de ce procès : à savoir le déclenchement d’une enquête administrative à l’encontre du parquet national financier (PNF) alors que le garde des Sceaux, lorsqu’il était encore avocat, s’en était pris à ses magistrats. "Il ne m’apparaissait pas nécessaire de prendre un décret de déport", explique Jean Castex. "Je n’ai pas eu le sentiment qu’ordonner cette enquête était farfelue", ajoute-t-il.

L’ancien locataire de Matignon, qui par la suite a lui-même saisi le conseil supérieur de la magistrature au sujet du PNF, défend cette décision, justifiée selon lui notamment par les "pratiques managériales" au sein de ce parquet. "Et je ne suis l’instrument d’aucun complot, de je ne sais quelle pression", s’emporte-t-il, en ajustant ses lunettes. Éric Dupond-Moretti hoche la tête de haut en bas. Puis il se lève, et tente de prendre cette fois les juges à témoin. "Que je fasse ou que je ne fasse pas… Dans tous les cas, on m’aurait reproché d’être en conflit d’intérêt. Je suis dans la nasse", affirme-t-il. "Je n’espère pas", tente de le rassurer Jean Castex en ajoutant : "Le garde des Sceaux a le droit à une justice impartiale."