Prisons modulaires : 17 sites retenus pour accélérer la création de 3.000 nouvelles places
Le ministère de la Justice vient d’annoncer les 17 premiers sites retenus pour accueillir des prisons modulaires, des établissements préfabriqués construits en 18 mois, contre sept ans pour une prison classique. Une première étape dans le plan du gouvernement visant à créer 3.000 nouvelles places de prison d’ici deux ans.
Inspirées des modèles britannique et allemand, ces prisons d’un nouveau genre sont conçues pour accueillir des détenus en fin de peine ou condamnés à de courtes peines. Le garde des Sceaux Gérald Darmanin mise sur ces unités pour désengorger un système carcéral saturé.
Des cellules deux fois moins chères
Première concrétisation : une prison de semi-liberté à Troyes-Lavau, dont l’ouverture est prévue à l’automne 2026. Elle comptera 50 places, réservées à des détenus autorisés à sortir en journée, notamment pour travailler, mais tenus de regagner leur cellule le soir.
Ces établissements sont constitués de modules en tôle, proches de ceux utilisés sur les chantiers. Coût estimé : 200.000 euros par site, soit deux fois moins qu’une prison classique. Une solution à la fois économique et rapide, selon le ministère.
Une surpopulation carcérale record
Parmi les autres sites annoncés : Brest, Lille-Séquedin, Maubeuge, ainsi que plusieurs villes réparties sur l’ensemble du territoire. Un deuxième appel d’offres est d’ores et déjà prévu dans les prochains jours, en vue de créer 1.500 places supplémentaires, toujours dans des unités modulaires et cela concernera les détenus aux courtes peines.
Ces initiatives répondent à une situation de plus en plus critique dans les prisons françaises, où le taux d’occupation a atteint 135 % au 1er juin, un niveau inédit dans l’histoire récente.