«La question du narcotrafic, ça permettait la paix sociale», assure Linda Kebbab
Invitée de la Grande Interview Europe 1-CNEWS ce vendredi 21 novembre, Linda Kebbab, secrétaire Nationale UN1TÉ, assure que la question du narcotrafic a été mise de côté durant de longues années. Selon elle, il était dit que ça permettait d'avoir la paix sociale.
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a estimé jeudi que la "menace" du narcotrafic est "au moins équivalente à celle du terrorisme" en France, lors d'un déplacement à Marseille encore sous le choc après l'assassinat de Mehdi Kessaci. Pourtant, selon Linda Kebbab, secrétaire Nationale du syndicat de police Un1té, invitée de la Grande Interview sur Europe 1, ce vendredi 21 novembre, "la question du narcotrafic, ça permettait la paix sociale".
"Elle a été même mise de côté volontairement", a ajouté Linda Kebbab. La raison ? "Ça permettait d'éviter, en tout cas, ça permettait d'endiguer, des phénomènes de délinquance de voie publique.
"Que font les narcotrafiquants aujourd'hui ?"
"Pendant longtemps, beaucoup de policiers de voie publique vous diront que la présence du narcotrafic faisait ce que l'État n'était plus capable de faire, à savoir demander aux jeunes de plus être violents ou de ne plus voler", a déclaré la secrétaire Nationale du syndicat de police Un1té, invitée de la Grande Interview sur Europe 1.
"Que font les narcotrafiquants aujourd'hui ? Exactement ce que la mafia a déjà fait en Italie. Elle a remplacé le rôle de l'État d'un point de vue social. Elle paye des loyers, elle répare des ascenseurs, elle prête de l'argent à des familles. Et accessoirement, elle permet aussi à des jeunes de pouvoir gagner de l'argent très jeune notamment en participant au narcotrafic", a conclu Linda Kebbab.