Police 1:24
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William Molinié / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Agressions, actes de torture, barbarie, menaces… La délinquance visant l’intégrité physique augmente surtout dans les petites et moyennes villes. Des territoires considérés comme préservés jusque-là. Dans le détail, le Loir-et-Cher détient la première place du podium avec une explosion de près de 40%.

C’est une évolution de la délinquance que l’on constate depuis quelques années maintenant. Les agressions, les vols, les cambriolages ne sont plus qu’un fléau qui touche les grandes villes. Et les petites et moyennes villes en France sont aussi visées, ce qui participe à la généralisation de l’exaspération face à l’insécurité dans tous les territoires. Pour l'occasion, Europe 1 a eu accès à un bilan de la sécurité publique en zone police sur l’année 2023. Résultat, les agressions ont bondi de plus de 7% l’année dernière…

Le Loir-et-Cher en tête

Sur les 101 départements français, seuls 11 enregistrent un recul des atteintes volontaires à l’intégrité physique. On parle là d’actes de torture et de barbarie, d’agressions ou de menaces. Partout ailleurs sur le territoire national, les chiffres augmentent. +7,39% sur le ressort de la direction nationale de la sécurité publique (chiffres de 2023 par rapport à l’année précédente). Dans le détail, le Loir-et-Cher détient la première place du podium avec une explosion de près de 40%. Viennent ensuite la Côte-d'Or, l’Eure-et-Loir, le Finistère et la Lozère (+20%). Des territoires pourtant réputés comme préservés.

La Place Beauvau a pourtant musclé la présence des forces de l’ordre dans les territoires ruraux, en zone gendarmerie. Mais il subsiste des angles morts en zone police, comme des sortes de déserts sécuritaires dans les petites et moyennes villes. "Là où les renforts de police ne sont pas tellement visibles", analyse un policier. La délinquance aussi se transforme, comme le constate un enquêteur sur les écoutes. "Les voyous sont découragés par les centres des grandes villes, trop de policiers et de vidéosurveillance", rapporte-t-il.

Casse-tête pour les autorités policières qui ne peuvent pas à leur guise muter les policiers en fonction des besoins. "Le levier principal, ce sont les sorties d’école de police, après c’est très compliqué", reconnaît un haut cadre de la Place Beauvau.