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Gironde : un conseiller municipal agressé en intervenant pour stopper un rodéo urbain, une enquête ouverte

Alexis de La Fléchère - Mis à jour le . 1 min

Ce samedi 3 mai à Gauriaguet (Gironde), Anthony Rolland, conseiller municipal, a été agressé alors qu'il intervenait pour mettre fin à un rodéo urbain. Après avoir été frappé à plusieurs reprises avec un objet métallique, l’élu a perdu connaissance et a été hospitalisé. Une enquête est en cours pour retrouver les responsables.

Une enquête a été ouverte après l'agression samedi d'un conseiller municipal de Gauriaguet (Gironde), Anthony Rolland, alors qu'il tentait de mettre fin à un rodéo urbain dans la commune, a fait savoir dimanche soir le parquet de Libourne. Samedi en fin d'après-midi, ce conseiller municipal s'est adressé à "plusieurs individus effectuant un rodéo urbain", leur demandant de "cesser cette activité", a écrit le procureur de la République Loïs Raschel, dans un communiqué.

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L'élu était venu à la rencontre d'une "quinzaine de motards", sur le terrain de ball-trap de la commune, après avoir failli se faire renverser par une moto, un peu avant 18h00 dans une rue du village. Le ton monte et l'élu indique avoir ensuite été "violemment frappé par l'un d'entre eux avec un objet métallique", écrit le magistrat. 

Une fois au sol, il est ensuite roué de "nombreux coups" avant de perdre connaissance, de même source. L'enquête a été confiée à la brigade territoriale autonome de Saint-André-de-Cubzac et à la brigade de recherches de Blaye. "D'importants moyens ont été déployés pour identifier rapidement les auteurs des faits", indique encore le parquet. Les habitants de la commune sont en état de choc après cet incident. D'après les informations que nous avons pu recueillir, habituellement, lorsqu'il était demandé aux jeunes d'arrêter ces rodéos urbains, ils arrêtaient.

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"Suivant la position que je donne à mon visage, ça me fait mal"

La victime a été admise aux urgences, souffre de fractures à l'arcade, au nez et à la pommette droite. "Ça me fait mal, le nez me fait mal, suivant la position que je donne à mon visage, ça me fait mal. Ça me tire. Ici, c'est broyé. J'ai un trou. Je suis suturé. J'ai mal. Mais il ne faut pas les laisser faire. Et puis, de toute façon, je ne vais pas les laisser faire, j'irais au bout", a déclaré Anthony Rolland.

Pour le maire de Gauriaguet, Alain Montangon, l'issue aurait pu être bien plus grave. "Moi, je considère que c'est une tentative de meurtre. Nous sommes passés à cinq centimètres d'un drame absolu. Nous étions proches de perdre un élu en France samedi dernier", a rapporté l'élu.

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En mars 2024, le Parlement a adopté une loi visant à mieux protéger les représentants locaux contre les violences. L'une des mesures-phares du texte est l'alignement des sanctions sur celles prévues pour des violences à l'encontre de dépositaires de l'autorité publique, comme les policiers.