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Violente agression antisémite près d'Alès : le suspect jugé lundi

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min

Un septuagénaire portant une kippa a été violemment agressé mercredi à Anduze, dans le Gard. L’auteur présumé des faits, qui aurait proféré des insultes antisémites en le frappant, sera jugé en comparution immédiate lundi à Alès. Cette attaque s’inscrit dans un contexte de recrudescence des actes antisémites en France.

L'homme suspecté d'avoir roué de coups en proférant des insultes antisémites un septuagénaire portant une kippa dans le Gard sera jugé en comparution immédiate lundi à Alès, a-t-on appris auprès du parquet.

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"Il a été placé en détention provisoire et sera jugé lundi à 13H30", a indiqué à l'AFP le procureur d'Alès, Abdelkrim Grini.

Les faits se sont produits vers 19h00 mercredi dans la petite commune d'Anduze, au pied des Cévennes, au moment où le septuagénaire, barbe blanche fournie, kippa sur la tête et porteur de tsitsit (franges qui dépassent des vêtements portées par les juifs pratiquants) nourrissait des chats dans la rue.

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Un déchaînement de violence et d'insultes antisémites

Un homme de 45 ans très alcoolisé l'aborde et lui demande un euro de façon agressive, ce que son interlocuteur refuse. L'agresseur l'insulte alors et lui dit "Ah t'es juif!", selon le récit de la victime rapporté par le procureur.

Il lui porte ensuite un violent coup de poing dans le dos, puis, alors que sa victime est tombée à terre, lui inflige plusieurs coups de pied tout en le traitant de "sale juif" à de multiples reprises, selon des témoins.

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Le caractère antisémite de l'agression reconnu

Compte tenu du déroulement des faits, le procureur a estimé dès jeudi que "le caractère antisémite de l'agression était avéré".

Le suspect, visiblement sans emploi et connu de la justice pour vols, avait été interpellé jeudi matin et placé en garde à vue pour "violences et injures à raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée".

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Dans un communiqué, la maire Geneviève Blanc a tenu à indiquer que l'agresseur "n'est pas le reflet d'Anduze mais exprime pour autant quelque chose de l'air ambiant de notre société prompte à stigmatiser les juifs, les musulmans comme à La Grand-Combe, les 'étrangers'".

Un contexte départemental et national préoccupant

Elle fait référence ici au meurtre d'un jeune Malien quelques jours plus tôt dans une mosquée de La Grand-Combe dans ce même département. Et pour l'édile, il est important de rappeler que les Cévennes sont un "haut-lieu du protestantisme" où "le voisinage des religions n'est pas un vain mot mais une réalité".

En 2024, 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l'Intérieur, un niveau "historique" selon le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

Par ailleurs à Marseille vendredi, une stèle à la mémoire d'enfants juifs déportés a été vandalisée. Contacté par l'AFP, le parquet a indiqué qu'un suspect était en garde à vue.