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Gérald Darmanin veut créer «un groupe de travail» sur la reconnaissance faciale

Europe 1 avec AFP . 1 min
Justice : Gérald Darmanin annonce la création d'une prison de haute-sécurité en Guyanne pour isoler les narcotrafiquants et les détenus radicalisés
Gérald Darmanin, ministre de la Justice. (illustration) © Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Le garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé la création d’un groupe de travail pour réfléchir à l’encadrement légal de la reconnaissance faciale dans l’Hexagone. Une technologie qu’il souhaite déployer pour renforcer la sécurité, malgré les réserves persistantes autour de son usage et de ses impacts sur les libertés publiques.

Le garde des Sceaux Gérald Darmanin va lancer "un groupe de travail" sur la reconnaissance faciale qu'il souhaite mettre en place en France, a annoncé vendredi à l'AFP l'entourage du ministre.

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L'objectif est de "créer un cadre légal" permettant d'"introduire cette mesure dans notre législation", a-t-on précisé de même source. La composition de ce groupe de travail qui sera mis en place "dans les prochaines semaines" reste à définir.

Lutter contre l'insécurité

L'usage de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) avait été testé "à titre expérimental et temporaire" lors des Jeux olympiques de Paris-2024 mais demeure illégal pour identifier ou suivre "en direct" une personne.

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En revanche, dans l'état actuel de la législation, son usage est permis s'il s'agit d'analyser a posteriori des images déjà enregistrées et, selon la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) "pour les besoins des enquêtes judiciaires, sous réserve de respecter un certain nombre de conditions posées par le Code de procédure pénale".

Le 5 mai, dans une interview sur la chaîne YouTube, Gérald Darmanin avait fait part de son intérêt de recourir à la reconnaissance faciale pour lutter contre l'insécurité. Cela permettrait aussi, selon le ministre, de faciliter l'embarquement dans les aéroports.

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"Les gens disent qu'à Roissy on met 1h30 pour passer, à Dubaï on met 10 minutes. Oui, mais à Dubaï, il y a la reconnaissance faciale", avait fait valoir Gérald Darmanin.

"Nous devons tous évoluer pour la sécurité des Français"

Le ministre de la Justice avait dénoncé "une paranoïa sur la technologie, les libertés publiques, la question des fichiers" qui empêche, selon lui, l'usage de la reconnaissance faciale.

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Sur son compte X, Gérald Darmanin avait écrit qu'"utiliser la technologie et la reconnaissance faciale, ce sont les solutions pour lutter drastiquement contre l'insécurité".

"Malheureusement le Parlement s'y est toujours opposé jusqu'à présent. Nous devons tous évoluer pour la sécurité des Français", avait-il ajouté.

La reconnaissance faciale "est un outil extrêmement précieux dans le cadre de la lutte contre la délinquance et de la criminalité organisée", a indiqué l'entourage du ministre. Interrogée sur le sujet début mai sur France Info, la Défenseure des Droits, Claire Hédon, s'était dit opposée à "la banalisation" de la reconnaissance faciale.