Enfant tué en mer à Arcachon : la famille interpelle sur la remise en liberté des récidivistes

Ce mardi, les parents d'un enfant mortellement heurté par un marin pêcheur sous l'emprise de stupéfiants, fin mai sur le bassin d'Arcachon, ont appelé à revoir la loi encadrant les conditions de remise en liberté, en cours d'instruction, des récidivistes.
Les parents d'un enfant mortellement heurté par un marin pêcheur sous l'emprise de stupéfiants, fin mai sur le bassin d'Arcachon, ont appelé mardi à revoir la loi encadrant les conditions de remise en liberté, en cours d'instruction, des récidivistes. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux a remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire, le 17 juin, le pêcheur mis en examen pour homicide involontaire aggravé et placé jusque-là en détention provisoire.
Le 21 mai, il avait percuté à vive allure un optimiste (petit dériveur utilisé pour l'initiation à la voile) à bord duquel se trouvait le garçon de huit ans, dans une zone où opère habituellement le club de voile qui l'encadrait. "On respecte cette décision de justice mais on veut aussi s'appuyer sur ce drame pour, demain, faire évoluer la loi", a déclaré le père de l'enfant, Cédric Mano, lors d'une conférence de presse organisée au cabinet des avocats de la famille, Grégoire Mouly et Gaessy Gros.
La famille réclame également "le retrait de tout type de permis"
"Il faut demain rendre imossible une remise en liberté pendant l'instruction d'un dossier, dès lors qu'on constate que le conducteur n'a pas respecté les règles, qu'il est positif à la cocaïne, à l'alcool ou aux stupéfiants", a-t-il ajouté. La famille, qui assure ne pas vouloir "alimenter la critique populiste", réclame également "le retrait de tout type de permis", sur terre comme en mer, alors que selon elle, le prévenu s'était vu retirer son permis de conduire, et non son permis bateau, lors d'une précédente condamnation.
Selon l'arrêt rendu par la chambre de l'instruction le 17 juin, le contrôle judiciaire du mis en cause lui interdit de conduire tout bateau et tout véhicule terrestre à moteur, entre autres mesures coercitives. "L'émotion, très légitime, causé par la mort" de l'enfant "ne peut justifier le placement en détention provisoire" prolongé du mis en cause, font notamment valoir les juges dans leur décision. Disant rejoindre le "combat" du chef étoilé Yannik Alleno, qui a perdu son fils tué par un chauffard, les parents de l'enfant décédé appellent de leurs vœux l'adoption d'une proposition de loi créant l'homicide routier, qui sera examinée au Sénat la semaine prochaine.