En quête d'un «changement radical», Gérald Darmanin propose la mise en place de peines minimales
Invité du 20h de TF1 mardi soir, Gérald Darmanin a réagi aux faibles peines auxquelles ont été condamnés les casseurs ayant commis violences et pillages, le week-end dernier à Paris. Le ministre de la Justice souhaite un "changement radical", et propose notamment, comme le Premier ministre François Bayrou, des "peines minimales".
Au sortir d'un week-end marqué par la violence et les pillages à Paris et partout en France, et alors que 72% des citoyens déclarent ne pas faire confiance à Emmanuel Macron pour se montrer implacable face aux casseurs, Gérald Darmanin a réagi aux faibles peines infligées lors des premières comparutions immédiates.
"Cette radicalité, on en a besoin"
Le ministre de la Justice propose notamment une nouvelle loi pour mettre en place des peines minimales et supprimer le sursis. Invité du 20h de TF1, ce dernier a rappelé qu'il n'en voulait pas aux juges. "Les magistrats, ils appliquent le code pénal. Il y a une peine maximale dans le code pénal, mais pas de peine minimale", a-t-il tempéré.
Selon lui, le problème est ailleurs. Et il est du ressort des politiques… "Il faut adapter le code pénal à la violence d’aujourd’hui. Je propose de supprimer le sursis, qu’il n’y ait plus d’avertissement mais que tout de suite, dès la première condamnation, ce soit de la prison ferme ou une peine extrêmement ferme", soutient-il, plaidant également pour "des peines minimales à partir du moment où le juge a reconnu la culpabilité de quelqu’un. C’est un changement radical mais cette radicalité, on en a besoin".
Un point de vue sur lequel s'accorde Bruno Retailleau, persuadé que la justice doit frapper beaucoup plus fort.
Selon le garde des Sceaux, ces mesures pourraient voir le jour à la rentrée de septembre, sans réelles garanties toutefois. En attendant, ces propositions permettent, entre autres, à Gérald Darmanin de prendre les devants et de ne pas subir les critiques visant son ministère.