Ce qu'il faut retenir de l'audition de Laurence des Cars, la directrice du Louvre, devant le Sénat
La directrice du Louvre, Laurence des Cars, était auditionnée devant le Sénat ce mercredi 22 octobre, trois jours après le spectaculaire cambriolage du musée. Assurant que "les alarmes et les vidéos ont fonctionné", elle s'est expliquée avec fermeté et a notamment demandé l’installation d’un "commissariat de police" au sein du musée.
"Les musées ne sont pas et ne seront jamais des forteresses" assure Laurence des Cars, la directrice du Musée du Louvre, ce mercredi 22 octobre, lors de son audition devant le Sénat qui a débuté à 16h30. "Malgré nos efforts, nous avons été mis en échec", a déclaré celle qui était devenue en mai 2021 la première femme à accéder à la tête du Louvre.
Alors que le musée a rouvert au public ce mercredi, à l'exception de la galerie d'Apollon où le vol a eu lieu dimanche dernier, Emmanuel Macron a demandé une accélération des "mesures de sécurisation".
Des "faiblesses de protection périmétrique"
"Les alarmes et les vidéos du Louvre ont fonctionné", a assuré Laurence des Cars lors de son audition. Elle reconnaît toutefois une défaillance du système de sécurité. "Nous n’avons pas repéré suffisamment à l’avance l’arrivée des voleurs", admet-elle, puisqu'à ce jour, "il y a quelques caméras périmétriques, mais qui sont vieillissantes".
Ces "faiblesses" de protection périmétrique "sont connues et identifiées", explique-t-elle. Elle ajoute : "Du côté de la galerie d’Apollon, la seule caméra qui est posée l’est en direction de l’ouest et donc ne couvre pas le balcon concerné par l’effraction".
Un commissariat de police au sein du musée
La directrice du Louvre a par ailleurs énoncé certaines mesures qui pourront être prises "dès aujourd’hui et sur le temps plus long", dont la "sécurisation des abords immédiats du Louvre". Repelant qu'il y a deux ans, la principale préoccupation du musée était les dégradations des militants écologistes, elle évoque une évolution du type d'attaque. "Aujourd'hui, ces attaques rejoignent complètement celles du grand banditisme. Nous sommes en présence d'une évolution du mode opératoire et il faut nous adapter", souligne-t-elle.
En outre, Laurence des Cars a demandé au ministère de l’Intérieur d'étudier la possibilité de l’installation d’un "commissariat de police au sein du musée", qui "accueille déjà un détachement de la 43ᵉ compagnie de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris".
Après le vol spectaculaire de joyaux exposés dans la galerie d'Apollon, dont la valeur s'élève à 88 millions d’euros, Laurence des Cars avait proposé sa démission à la ministre de la Culture, qui l’a refusée, a-t-elle confirmé ce mercredi. Abondant dans le sens de la directrice du Louvre, Rachida Dati a répété qu'elle excluait toute faille de sécurité a l'intérieur du musée, assurant que les dispositifs ont fonctionné.