Monique Olivier 1:25
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Jean-Baptiste Marty / Crédit photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Le procès de Monique Olivier, ex-femme de Michel Fourniret, se poursuit aux assises de Nanterre. Elle est accusée de complicité d’assassinat dans trois affaires, dont celle d’Estelle Mouzin, fillette de 9 ans disparue en 2003 à Guermantes en Seine-et-Marne. Ce jeudi, une ancienne amie d'Estelle Mouzin s'est présentée à la barre.

Elle a échappé aux griffes de l'ogre des Ardennes. Au procès de Monique Olivier, ex-femme de Michel Fourniret, jugée pour complicité d'assassinat, une femme de 32 ans s'est présentée à la barre. Il s'agit d'une ancienne amie d'Estelle Mouzin, fillette de 9 ans disparue en 2003 à Guermantes en Seine-et-Marne, enlevée et tuée par Michel Fourniret mais dont le corps n'a jamais été retrouvé.  

Le tueur en série avait également tenté d'enlever, un mois auparavant, cette femme, venue témoigner aux assises de Nanterre. Intimidée face au président, elle décrit cette tentative ratée de Michel Fourniret, un soir de décembre, une semaine avant les vacances de Noël. "Je rentre seule de l’école. Il fait froid, la nuit tombe assez tôt", se remémore-t-elle. Âgée de 11 ans à l'époque, est alors abordée par un homme, au volant d’une camionnette blanche. 

"J'aurais préféré que ce soit moi plutôt qu'Estelle" 

C'est un jeudi et la fillette porte, avec elle, deux sacs en raison d'un cours de sport dispensé à l'école ce jour-ci. "Il me demande où j’habite et qu’il peut me déposer chez moi pour me soulager. Il paraît sale, une barbe de quelques jours, des petites lunettes rondes", raconte les larmes aux yeux cette femme, cheveux longs, bruns, ondulés.

Elle refuse, repart au ralenti et court chez elle, apeurée. Voisine d’Estelle Mouzin, la collégienne est amie avec la fillette de 9 ans. Elles se fréquentent régulièrement. L'annonce de la disparition de sa copine a provoqué un choc chez elle. "Je culpabilise, j’aurais préféré que ce soit moi plutôt qu’Estelle", souffle-t-elle avec émotion. Estelle disparaît jeudi 9 janvier, trois semaines plus tard, quasiment au même endroit que cette première tentative d’enlèvement.