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Jean-Baptiste Marty, édité par Philippe Folgado // Crédit photo : Serge Tenani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Le procès de Monique Olivier devant les assises des Hauts-de-Seine approche de la fin. L’ex-femme de Michel Fourniret comparaît dans le cadre de trois affaires d’enlèvement et d’assassinat entre 1988 et 2003, dont celle d’Estelle Mouzin. Et ce sont les avocats qui ont eu la parole pour les plaidoiries.

Le procès de Monique Olivier, l'ex-femme de Michel Fourniret, devant les assises des Hauts-de-Seine approche de la fin. Et c'est par un reproche, fait au président, que Me Seban, l'avocat de la famille d'Estelle Mouzin, prend la parole : "Nous avons été empêchés de poser des questions à plusieurs reprises durant ce procès, je le regrette". Il dénonce là, un procès bâclé durant lequel, Monique Olivier n'a pas été assez interrogée sur ses complicités de crime. 

"Elle est partie pour ne pas mourir"

Puis, yeux dans les yeux, il interpelle la femme de 75 ans : "Vous ne nous avez pas tout dit". Il la soupçonne de garder pour elle, le lieu où Estelle Mouzin est enterrée. Mais face à ces reproches, d'un bond, Monique Olivier se lève et se défend : "Je vous dis que je ne sais pas !", et poursuit d'une voix agacée : "Ce n'est pas moi qui ai poussé Fourniret à faire tous ces meurtres". Le regard des avocats ne trompe pas, ils ne la croient pas. Elle qui a souvent menti depuis 2003, année de son arrestation. 

Les plaidoiries se poursuivent dans un silence gêné. Me Allali, conseil de la famille d'Estelle Mouzin, raconte, avec des sanglots dans la voix, la place de ces trois mères qui n'ont pas pu témoigner à la barre. C'est le cas de "la mère d'Estelle qui est partie à l'autre bout du monde pour échapper à cette douleur : "Elle est partie pour ne pas mourir", souffle-t-elle. Une lenteur judiciaire qui l'a beaucoup fait souffrir. Tous sont unanimes pour dire que ce procès est aussi le procès d'un naufrage de la justice française.