«Dans nos prisons, les narcotrafiquants ne sont plus à l’écart de la société», estime Gérald Darmanin
Depuis quelques jours, des attaques contre des centres pénitentiaires ont été perpétrées par des délinquants. Invité de la Grande Interview Europe 1-CNews, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, souligne l'importance de ne pas reculer face à de telles menaces, car "l'État assure la protection des citoyens". Mais il déplore néanmoins que les détenus dans les prisons continuent à sévir au sein de la société.
Les récentes attaques contre les centres pénitentiaires en France ont suscité des inquiétudes. Les autorités ont évoqué la possibilité que des jeunes délinquants soient payés pour mener ces actions violentes. Ces attaques, perpétrées à l'aide d'armes à feu, semblent viser à semer la peur parmi les agents pénitentiaires et à remettre en question la politique de fermeté du ministère de la Justice.
Invité de la Grande Interview Europe 1-CNews, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, explique que l'État reste déterminé à ne pas reculer, soulignant l'importance de protéger les citoyens et de lutter contre la criminalité organisée, notamment celle du narcotrafic.
17.000 narcotrafiquants derrière les barreaux en France
Les trafiquants de drogue, qu'ils soient à l'étranger ou incarcérés, demeurent une priorité pour les autorités françaises, qui s'efforcent de les ramener devant le barreau de la justice du pays. "Ils essayent d'aller dans des endroits où ils peuvent blanchir de l'argent, bien vivre et éviter des conventions d'extradition", déplore-t-il en ajoutant que les narcotrafiquants arrêtés sont 17.000 dans les prisons françaises.
La présence de ces milliers de trafiquants de stupéfiants dans les maisons d'arrêt souligne les défis persistants auxquels est confronté le système pénitentiaire. "Dans nos prisons, les narcotrafiquants ne sont plus à l’écart de la société. Ils continuent à téléphoner, à menacer", regrette Gérald Darmanin.
Ces événements mettent en lumière la complexité de la lutte contre le narcotrafic et la nécessité de renforcer les mesures de sécurité pour protéger la société.
Pour ce faire, le ministre de la Justice parie sur des prisons préfabriquées, conçues pour être construites plus rapidement et à moindre coût. Il prévoit la création de 25 établissements modulables, destinés aux détenus en fin de peine ou condamnés à de courtes peines. Un projet à visée économique affirmée, dont les premières réalisations sont attendues dès 2026.