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Attaques contre les prisons : les enquêteurs explorent la piste d'un mouvement hybride

William Molinié - Mis à jour le . 1 min

Après une série d’attaques contre des prisons, plusieurs pistes sont explorées par le Parquet national antiterroriste : trafiquants de drogue, mouvances contestataires violentes ou groupuscules hybrides. L’enquête s’oriente aussi vers une possible influence étrangère, sur fond de lutte anti-carcérale radicale.

Bruno Retailleau et Gérald Darmanin ont demandé aux préfets de renforcer immédiatement la sécurisation des prisons. Cette réaction fait suite à la série d'attaques contre des centres pénitentiaires et leurs agents. L'enquête, elle, se poursuit et il n'existe pas une mais plusieurs pistes envisagées.

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Aucune hypothèse n’est privilégiée, selon le Parquet National Antiterroriste. D’un côté, les tirs à la kalachnikov devant la prison de Toulon portent la signature des trafiquants de stupéfiants. Il s’agit d’un mode opératoire souvent observé dans les règlements de comptes et les contrats passés entre malfaiteurs.

De l’autre, le sigle “DDPF” pour “Défense des détenus de France”, tagué sur les véhicules des surveillants, correspond davantage aux actions de la mouvance contestataire violente, tout comme les incendies de voitures.

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Une discussion cryptée au cœur de l'enquête

La piste d’un mouvement hybride, mêlant activistes radicaux et malfaiteurs issus de quartiers sensibles, est également étudiée. Un canal de la messagerie chiffrée Telegram est au cœur des investigations.

Les enquêteurs font face à un mélange de profils : anti-État, antifascistes, mais aussi des individus qui reprennent les codes des narcotrafiquants. Certains tiennent même des discours antisémites ou victimaires, accusant l’État d’islamophobie – une rhétorique bien connue des Frères musulmans.

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Cette nébuleuse regroupe des acteurs très divers de la délinquance et du militantisme violent. Autre hypothèse évoquée par plusieurs sources : une possible manipulation venue de l’étranger. Tous ces profils convergent néanmoins autour d’un point commun : une opposition radicale au système carcéral.