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Aix-en-Provence : quatre jeunes, dont trois mineurs, mis en examen après la tentative d'assassinat d'un gendarme

Europe 1 avec AFP . 2 min
Aix-en-Provence : quatre jeunes, dont trois mineurs, mis en examen après la tentative d'assassinat d'un gendarme
Au total, la victime a été touchée par 11 balles, huit au niveau de la fesse gauche, une au tibia gauche, une au pied gauche et une dans le dos. AFP / © Jean-Marc Barrère / Hans Lucas

Ce jeudi, le procureur de Marseille a annoncé avoir mis en examen quatre jeunes, dont trois mineurs, soupçonnés d'avoir participé au commando ayant grièvement blessé par balles un gendarme de 26 ans le 10 mai à Aix-en-Provence. Trois d'entre eux ont été placés en détention provisoire.

Quatre jeunes, dont trois mineurs, soupçonnés d'avoir participé au commando ayant grièvement blessé par balles un gendarme de 26 ans le 10 mai à Aix-en-Provence, ont été mis en examen et trois d'entre eux placés en détention provisoire, a annoncé jeudi le procureur de Marseille.

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Ils ont tous reconnu "l'intégralité des faits"

Le tireur, âgé de 18 ans, son complice de 17 ans chargé de filmer la scène, et le chauffeur du fourgon, âgé de 17 ans également, ont été mis en examen des chefs de "tentative de meurtre en bande organisée avec préméditation et sur personne dépositaire de l'autorité publique" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un recel de vol en bande organisée", a précisé Nicolas Bessone.

Quatrième membre présumée de ce commando, une jeune fille de 17 ans sans antécédents et ayant joué un rôle de logisticienne a elle été mise en examen pour "association de malfaiteurs" et placée sous contrôle judiciaire. Originaires du Vaucluse et des Alpes-de-Haute-Provence, ils ont tous reconnu "l'intégralité des faits", a complété le procureur, ajoutant qu'ils étaient "pour certains en rupture d'études, sans formation et sans emploi".

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Le tireur, déjà condamné pour détention de stupéfiants, outrage et rébellion par un juge des enfants d'Avignon, a indiqué aux enquêteurs qu'il était "en difficulté financière et recherchait des petites missions à faire".

La victime touchée par 11 balles

Le 10 mai, peu avant 01H00 du matin, alors qu'il rentrait chez ses parents à Aix-en-Provence, dans la cité Encagnane, un gendarme membre de la garde républicaine, alors hors service, voit arriver un fourgon noir "en sens inverse (...) avec à bord trois individus", a détaillé Nicolas Bessone.

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Quand deux d'entre eux, dont l'un armé d'une Kalachnikov, se sont approchés de lui, il s'est mis à genoux en leur disant qu'il n'avait "rien à voir", a-t-il poursuivi. Le gendarme est touché "immédiatement par plusieurs tirs après avoir reçu un coup de crosse et un coup de pied dans la tête", relève le magistrat. Mais la victime parvient à se relever et à prendre la fuite, avant d'être rattrapée par ses agresseurs qui lui assènent une "balayette" puis "une deuxième salve de Kalachnikov".

Au total, la victime a été touchée par 11 balles, huit au niveau de la fesse gauche, une au tibia gauche, une au pied gauche et une dans le dos, a précisé Nicolas Bessone, selon qui le gendarme, qui a dû subir plusieurs opérations, avait sans doute dû sa survie à "une condition physique assez exceptionnelle". Selon le magistrat, il n'est pas exclu que la victime, qui avait déjà fait l'objet d'insultes, ait été visée en raison de sa qualité de gendarme.

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"Mais un certain nombre d'éléments (...) pourraient aussi laisser penser qu'il s'agissait d'un coup de force (...) sur un point de deal dans le cadre d'une prise de contrôle territoriale, et (de) la nécessité, après avoir échoué dans ce coup de force, de s'attaquer à la première personne que l'on croise", a avancé le procureur. "Quelle que soit l'hypothèse, elle est d'une extrême gravité", a-t-il conclu.