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Jean-Baptiste Marty / Crédit photo : VALERY HACHE / AFP
En raison des besoins accrus de sécurité à Paris lors des Jeux olympiques, des CRS et gendarmes qui assuraient la sécurité de la frontière franco-italienne à Menton, vont être réaffectés dans la capitale à partir de mai. De quoi soulever plusieurs questions autour de leur remplacement dans les Alpes-Maritimes. 

La mobilisation exceptionnelle des forces de l'ordre à Paris pendant les Jeux olympiques se fera-t-elle au détriment des autres départements ? C'est la crainte avancée notamment par Éric Ciotti, le président des Républicains et également député des Alpes-Maritimes. L'élu de droite s'inquiète du cas de la frontière-italienne à Menton, dans ce même département, où la sécurité pourrait être amoindrie. 

Les 700 CRS et gendarmes mobiles qui y sont déployés vont en effet devoir quitter leur poste pour Paris à partir du mois de mai, et ce, jusqu'en septembre prochain. Ces forces de l'ordre seront retirées et remplacées par des policiers locaux ou des réservistes.

"Le réserviste n'est là que pour apporter renfort"

 

Des effectifs qui, selon Philippe Calosso, du Syndicat national de la réserve opérationnelle de la police nationale, ne peuvent pas assurer les missions des forces de l'ordre habituellement mobilisées sur place. "Tout d'abord, le réserviste n'a pas la possibilité d'effectuer les missions de maintien. Ensuite, le réserviste n'est là que pour apporter renfort. C'est-à-dire qu'il est là pour compenser sur des postes de seconde importance avec leur présence. 

 

Leurs principales missions étant administratives, il leur est donc impossible d'assurer la lutte contre l'immigration illégale au quotidien, même avec le renfort de la police aux frontières ou encore des douanes. Une immigration d'autant plus forte en période estivale où, en moyenne, entre 200 et 300 personnes tentent chaque jour d'entrer sur le sol français.