Sécheresse : privés d’eau, des agriculteurs du Loiret affichent de lourdes pertes
Face à la sécheresse persistante, des arrêtés préfectoraux imposent des restrictions d’eau aux agriculteurs du Loiret. Privés d’irrigation pendant 48 heures par semaine, certains subissent des pertes importantes et envisagent des investissements coûteux pour s’adapter.
Dans le Loiret, certains agriculteurs manquent d’eau pour irriguer leurs cultures. Depuis le mois de juin, pour faire face à la sécheresse, des arrêtés préfectoraux imposent des restrictions d’eau. Conséquence : des exploitants agricoles sont privés d’eau pendant 48 heures chaque semaine et ils déplorent des pertes.
Près de 20 % de perte pour un maraîcher
"On voit bien une pourriture sur la tomate. Et donc ça, c’est un manque d’eau." Sous la serre de Sébastien Leconte, maraîcher, des dizaines de tomates noircissent. C’est une conséquence des restrictions d’eau imposées par la préfecture du Loiret.
"Pour éviter ça, il faudrait que je puisse arroser 10 minutes toutes les deux heures et je ne peux pas. C’est à peu près 20% de perte", déplore-t-il.
20% de perte sur ses tomates et son maïs n’est pas non plus épargné. "Sur la droite, c'est mon dernier semi de maïs fait et là sur la gauche, on a une parcelle nue, où j’aurai du semer mon dernier mais", raconte le maraîcher.
"On s’adapte mais il faut aussi que les réglementations sachent s’adapter"
Sébastien a renoncé à la plantation d’un champ de maïs à cause des restrictions d’eau. Soit 10.000 euros de manque à gagner. Il regrette une mauvaise gestion de la ressource par les autorités.
"On s’adapte mais il faut aussi que les réglementations sachent s’adapter. Aujourd’hui ce qui est important, c’est de stocker l’eau quand elle est en excès en hiver pour pouvoir la redistribuer l’été quand on est en condition caniculaire", explique Sébastien.
D’ici l’été prochain, l’agriculteur compte bien stocker lui-même l’eau : il pense installer une réserve pour irriguer ses tomates toute l’année sans contrainte. Coût de l’investissement : 30.000 euros.