COP28 1:38
  • Copié
avec AFP / Crédit photo : UNION EUROPEENNE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Dans un courrier daté de mercredi, consulté vendredi par l'AFP et authentifiée par un pays membre destinataire, le secrétaire général de l'Opep Haitham al-Ghais "presse" ses membres et leurs délégations à la COP28 de "rejeter proactivement tout texte ou toute formulation qui cible l'énergie, c'est-à-dire les combustibles fossiles, plutôt que les émissions de gaz à effet de serre.

La ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a affirmé samedi être "stupéfaite" et fait part de sa "colère", après les déclarations de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) demandant à ses pays membres le rejet d'un accord ciblant les énergies fossiles à la COP28.

"Je suis stupéfaite de ces déclarations de l'Opep. Et je suis en colère", a déclaré la ministre depuis Dubaï, rappelant que "les énergies fossiles sont responsables de plus de 75% des émissions de CO2" et "qu'il faut en sortir si on veut limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré". "La position de l'OPEP met en péril les pays les plus vulnérables et les populations les plus pauvres qui sont les premières victimes de cette situation", a-t-elle ajouté. "Je compte sur la présidence de la COP pour ne pas se laisser impressionner par ces déclarations et pour porter un accord qui affirme un objectif clair de sortie des énergies fossiles", a aussi affirmé Agnès Pannier-Runacher.

 

Opposition à la sortie des énergies fossiles

Dans un courrier daté de mercredi, consulté vendredi par l'AFP et authentifiée par un pays membre destinataire, le secrétaire général de l'Opep Haitham al-Ghais "presse" ses membres et leurs délégations à la COP28 de "rejeter proactivement tout texte ou toute formulation qui cible l'énergie, c'est-à-dire les combustibles fossiles, plutôt que les émissions de gaz à effet de serre.

La lettre est adressée aux 13 membres de l'Opep, dont l'Irak, l'Iran, les Émirats arabes unies, qui président cette année la conférence climatique des Nations unis, et l'Arabie saoudite, en première ligne pour s'opposer à la sortie des énergies fossiles. Le courrier est aussi envoyé aux dix pays associés, comme le Mexique, l'Azerbaïdjan, la Russie ou la Malaisie, tous présents à Dubaï.