COP28 1:39
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Louise Sallé : Crédits : Giuseppe CACACE / AFP
Alors que de plusieurs pays se sont lancés dans une course technologique pour faire face aux changements climatiques, certains États voudraient réussir à modifier l’ensoleillement. Néanmoins, ce type de recherche pourrait provoquer des guerres. 

Ce jeudi 30 novembre s'est ouvert la COP 28 à Dubaï et un premier accord historique a été trouvé. En effet, les pays les plus pollueurs ont adopté le principe d'un fonds d'indemnisation en faveur des pays les plus exposés aux conséquences du changement climatique. Mais pour faire face aux dérèglements du climat, certaines nations se sont lancées dans une course technologique sans pareil, avec l'objectif de modifier l'ensoleillement pour rafraîchir l'atmosphère. On appelle ça la géo-ingénierie solaire. 

Problème, ces recherches ne sont ni discutées ni encadrées. Cela pourrait donc déboucher sur de potentiels conflits militaires. 

Les États-Unis en leader 

Aujourd'hui, plusieurs techniques sont à l'étude. Il est possible d'éclaircir certains nuages pour qu'ils réfléchissent davantage la lumière du soleil, ce qui a pour effet de refroidir l'air. Ce rafraîchissement peut aussi s'obtenir en injectant du soufre dans l'atmosphère ou en plaçant des miroirs sur des satellites qui renvoient les rayons du soleil. Une sorte de parasol géant déployé dans l'espace. 

"Les États-Unis sont considérés comme le leader sur la question et ils financent beaucoup de recherches et beaucoup d'expérimentation", explique Marine de Guglielmo, chercheuse à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). "Il va y avoir également la Chine qui est très active dans le domaine. On a des doutes sur la Russie, mais le manque de transparence sur les recherches fait qu'on ne sait pas trop où la Russie en est". 

Le risque de ces technologies, c'est qu'elles peuvent dérégler le régime des pluies en entraînant par exemple des sécheresses localisées. "Si demain, il y a une catastrophe climatique qui a lieu, l'état touché par cette catastrophe pourrait attribuer la responsabilité à un ou plusieurs États. Ça implique une infinité de choix techniques à faire qui peuvent produire des conflits", confesse la chercheuse. D'après l'IRIS, l'armée n'a pas pris au sérieux ce danger. L'Institut recommande de l'intégrer aux stratégies de défense militaire françaises.