Raymond Domenech : Thierry Henry "n'a jamais réussi à fédérer le public français autour de lui"

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Raymond Domenech a bien connu Thierry Henry, pour en avoir été le sélectionneur entre 2004 et 2010. © HOANG DINH NAM / AFP
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Thibauld Mathieu , modifié à
Mardi, à Saint-Pétersbourg, Thierry Henry ne sera pas sur le banc des Bleus, mais sur celui de la Belgique. Son histoire avec le public français a toujours été compliquée, se rappelle Raymond Domenech sur Europe 1.

Son nom est sur toutes les lèvres depuis samedi, depuis que l'affiche de la première demi-finale de cette Coupe du monde est connue. Champion du monde en 1998, champion d'Europe en 2000 et meilleur buteur de l'histoire des Bleus (51 buts en 123 sélections), Thierry Henry sera sur le banc de la Belgique, mardi contre la France. Est-ce lui qui a fui le pays, ou est-ce ce dernier qui l'a rejeté, après cette fameuse main contre l'Irlande, en 2009, lors du barrage retour pour le Mondial ? "Le désamour a commencé bien avant", se souvient Raymond Domenech, sélectionneur national entre 2004 et 2010.

"Il y avait une sorte de malaise". "Il y a toujours eu un problème dans sa manière de vivre avec le public dans les matches, dans sa manière de célébrer ou de ne pas célébrer", rappelle notre consultant sur Europe 1. "L'attitude qu'il avait… Il n'a jamais réussi à fédérer le public autour de lui. Pourtant, c'était une immense star. Il marquait des buts, il était décisif pour l'équipe de France. Mais même quand il marquait des buts, il y avait une sorte de malaise", note encore Raymond Domenech dans Bons baisers du Mondial.

Éclipsé par Zinédine Zidane. Et l'ancien sélectionneur d'avancer une autre explication : "Il est tombé au moment où il y avait Zidane. C'était l'un ou l'autre, il ne pouvait pas y avoir deux idoles", souligne-t-il.

 

>> Mais que fait Thierry Henry avec la Belgique ?

 

"Victime" plus que coupable dans l'épisode de la main. Mais selon Raymond Domenech, Thierry Henry a été davantage la "victime" que le coupable dans l'épisode de la main. "Ce n'est que la concrétisation de toute une période compliquée. Je suis plus responsable de tout ce qui lui est arrivé que lui-même", concède même l'ex-coach, qui conclut d'ailleurs : "Si Griezmann fait la main et qu'on gagne contre la Belgique, je pense qu'il n'y aura pas ça. Au contraire, on parlera de la 'main de Dieu'. Henry, lui, c'était la main du Diable".