Didier, le supporter français aux sept Coupes du monde

De Kazan lors de France-Australie en 2018, en passant par la plage de Copacabana en 2014, Didier suit les Bleus à chaque Coupe du monde.
De Kazan lors de France-Australie en 2018, en passant par la plage de Copacabana en 2014, Didier suit les Bleus à chaque Coupe du monde. © Europe1/IF
  • Copié
, modifié à
Les Irrésistibles en Russie (3) - Pendant la Coupe du monde, Europe1.fr suit les Irrésistibles français, le principal groupe de supporters tricolores. Didier plonge dans ses souvenirs pour nous raconter le meilleur (et le pire) des sept Coupes du monde (oui oui !) auxquelles il a assisté.

Pendant la Coupe du monde de football, du 14 juin au 15 juillet, Europe1.fr donne la parole à trois membres des Irrésistibles français, le principal groupe de supporters des Bleus, durant l'intégralité de leur périple en Russie.

  • Dans ce troisième épisode, Didier, 56 ans, nous partage les souvenirs marquants des Coupes du monde auxquelles il a assisté. 
  • Cette année en Russie, il en est à son septième Mondial (oui oui !).  
  • L’aîné des trois supporters que nous suivons est (vous l’avez désormais compris) un fervent supporter des Bleus et l'un des membres fondateurs des Irrésistibles Français. 

[D’où vous vient cette passion pour la Coupe du monde ?]

Ça remonte à loin ! Tout est parti du match entre la France et la Bulgarie, en 1977 (victoire 3-1), lorsque les Bleus se sont qualifiés pour le Mondial 1978 en Argentine. L’ambiance était exceptionnelle au Parc des Princes. J’étais encore adolescent, et plus tard j’ai voulu découvrir une Coupe du monde pour de vrai. Ma première était celle de 1986, au Mexique. Ça reste un moment fort, d’autant que c’était mon premier grand voyage dans un pays aussi lointain.

Avec l’équipe de France, on voyait toujours du beau jeu (NDLR : les Bleus ont été demi-finalistes en 1986). Et surtout, l’ambiance au Mexique était exceptionnelle. La veille du match d’ouverture, il y avait des dizaines de milliers de Mexicains dans les rues. C’était phénoménal ! Et depuis, je vais voir toutes les Coupes du monde quand la France est qualifiée (1986, 1998, 2002, 2006, 2010, 2014, 2018).

[C’est quoi le charme d’une Coupe du monde ?]

J’y vais pour l’ambiance, clairement. Si je veux voir un match, je le verrai mieux devant la télévision. La Coupe du monde, ce sont surtout des moments festifs et de fraternité. J’ai rencontré et passé des soirées avec des supporters du monde entier. A la Coupe du monde 2006, un Brésilien est venu me parler spontanément après la victoire des Bleus (en quarts de finale). Il m’a dit : "il y a avait un Brésilien sur le terrain, il jouait en blanc (en référence à Zidane)". C’est ça, la Coupe du monde.

[Et un Mondial en Russie, ça change quelque chose ?]

C’est un pays très différent. Les Russes sont très administratifs, il faut toujours avoir ses papiers sur soi. Il y a vraiment une grosse présence policière, ça fait bizarre. Il y a des portiques de sécurité même pour aller à l’Eglise. Je n’ai jamais vu autant de contrôles dans un autre pays. Après, ça reste une ambiance très festive, avec des supporters du monde entier.

[Quel est votre meilleur souvenir ?]

La première Coupe du monde, en 1986, c’est forcément particulier. Après il y a 1998, bien entendu, mais je n’ai vu que deux matches de l’équipe de France. J’ai quand même fait la fête dans les rues hein ! Mais je préfère quand c’est à l’étranger, c’est plus facile d’avoir des billets. Puis à l’étranger je suis vraiment imprégné dans l’ambiance toute la journée, du matin au soir. Quand c’est en France, je fais la fête, bien sûr, mais après je rentre chez moi, ce n’est pas pareil.

Sinon, la Coupe du monde 2006, en Allemagne, c’était vraiment quelque chose. Quand je suis parti en voiture avec trois amis, tout le monde nous disait qu’on rentrerait au bout d’une semaine. Finalement, je suis resté un mois. Il y avait une énorme ambiance côté français, avec beaucoup de supporters très motivés pour chanter dans les tribunes. J’ai trouvé ça plus fort qu’au Brésil, où les gens ne s’intéressent qu’à la Seleçao. En Allemagne, j’ai senti l’ambiance de la Coupe du monde absolument partout, même dans les villes où elle n’avait pas lieu. Pour moi, le pays du foot ce n’est pas le Brésil, c’est l’Allemagne. Même si ça s’est mal terminé (défaite en finale contre l’Italie), ça reste un super souvenir.

[Et votre pire ?]

On pense tous à la même chose (rires). J’étais dans un parc en train de faire un safari pendant la grève du bus (à Knysna, lors du Mondial 2010 en Afrique du sud). Je recevais des tas de SMS, j’essayais de trouver du réseau pour comprendre tout ce qui se passait. C’était surréaliste. Alors oui c’est le pire souvenir en termes de foot, mais l’ambiance sur place était magnifique. Les Sud-Africains ont été extraordinairement accueillants et gentils avec nous, même après l’épisode du bus. Quand je dis que la Coupe du monde en Afrique du Sud est un bon souvenir, on me prend pour un fou (rires) !

DANS LES ÉPISODES PRÉCÉDENTS… 

Dans l'épisode 1, Didier nous décrivait le contenu de sa valise

Dans l'épisode 2, Didier était déçu par l'ambiance de France-Australie