Coupe du monde : cinq choses à retenir du superbe nul entre le Portugal et l’Espagne

Cristiano Ronaldo a été le grand bonhomme de Portugal-Espagne.
Cristiano Ronaldo a été le grand bonhomme de Portugal-Espagne. © ODD ANDERSEN / AFP
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L’attaquant du Real, auteur d’un triplé, a permis au Portugal d’arracher le nul contre l’Espagne (3-3), vendredi soir après un choc exceptionnel.

Ça y est, la Coupe du monde est bel et bien lancée ! Cristiano Ronaldo, encore une fois monstrueux, a offert un nul miraculeux au Portugal contre l’Espagne (3-3), vendredi soir au terme d’un choc palpitant de bout en bout. Avec un triplé, dont le but de l’égalisation sur un coup-franc somptueux à la 88ème minute, l’attaquant du Real a arraché, quasiment à lui tout seul, un point à une séduisante équipe espagnole.

La Roja, largement dominatrice et pas perturbée le moins du monde par le licenciement de Julen Lopetegui deux jours plus tôt, peut légitimement se sentir frustrée. Mais quand CR7 évolue à ce niveau-là, il n’y a tout simplement rien à faire. Avec un point chacun, les deux favoris du groupe B (qui comprend aussi le Maroc et l'Iran) gardent leurs chances de qualifications intactes. 

Cristiano est un monstre. Parfois, on peut vraiment se demander si Cristiano Ronaldo est humain. Car sans lui, le Portugal n’aurait jamais, mais alors jamais pu résister à cette Espagne-là. Le Ballon d’Or a débuté son festival en provoquant et en transformant lui-même un penalty, après à peine 4 minutes de jeu. Juste avant la mi-temps, CR7 a également profité d’une énorme bourde de David De Gea, le gardien espagnol, sur une frappe anodine pour permettre aux champions d’Europe de mener à la mi-temps (2-1, 44ème), contre le cours du jeu.

Son troisième but ne doit cependant rien à personne. Alors que le Portugal, outrageusement dominé en seconde période, n’arrivait pas à sortir la tête de l’eau, CR7 s’est chargé tout seul de ramener les siens à la surface. Son coup-franc du coup du pied, aux 25 mètres, a trouvé la lucarne de David De Gea, impuissant dans ses cages (88ème). Le talent à l’état pur.

L’Espagne méritait tellement mieux. Jusqu’à cette égalisation miraculeuse du Portugal, l’Espagne avait pourtant presque tout bien fait. Séduisante dans le jeu, dotée d’une force de caractère admirable, la Roja, portée notamment par un Isco rayonnant, aurait largement mérité de l’emporter. Les Espagnols se sont d’abord remis de l’ouverture du score précoce des Portugais, puis de l’erreur de De Gea sur le but du 1-2, pour égaliser à chaque fois et même prendre l’avantage sur une demi-volée somptueuse de Nacho, le défenseur du Real Madrid (3-2, 58ème). Alors oui, l’Espagne peut nourrir d’énormes regrets. Mais elle a prouvé au monde entier qu’elle restait une formidable équipe, malgré le licenciement surprise de Julen Lopetegui mercredi. 

Diego Costa, un but pas valable, un autre en renard. Dans cette Roja si technique et si chatoyante, Diego Costa endosse bien souvent le costume de mauvais garçon. Mais le rugueux attaquant de l’Atlético de Madrid, auteur d’un doublé, est avant tout un fantastique avant-centre. L’ancien joueur de Chelsea a égalisé une première fois, tout seul comme un grand, après s’être arraché au milieu de la défense portugaise (1-1, 24ème). Sauf que son but est clairement entaché d’une faute flagrante, un coup de coude sur Pepe, non sifflé par l’arbitre malgré le recours à la VAR (l’arbitrage vidéo). Sa deuxième réalisation, en renard des surfaces à la réception d’une tête de Busquets, n’a cependant pas prêté à contestation (2-2, 55ème).

La bourde de De Gea. Que serait-il advenu sans l’erreur de De Gea sur le deuxième but portugais ? Nul ne le sait. Le gardien de Manchester United a commis une bévue aussi inhabituelle que surprenante, sur une frappe a priori anodine de Cristiano Ronaldo, juste avant la mi-temps (44ème, 1-2). De Gea, visiblement en manque de confiance vendredi, a encore failli être fautif en fin de match sur un long ballon dans la surface dont Cristiano Ronaldo a bien failli profiter (78ème). Mais il ne pouvait rien, vraiment rien, sur le coup-franc égalisateur de CR7.

Une opposition de style somptueuse. Un triplé, du jeu, un doublé, une bévue d’un gardien, une égalisation en fin de match : le choc entre le Portugal et l’Espagne a bel et bien tenu toutes ses promesses. Entre la qualité de jeu et la technique de la Roja et la philosophie défensive des champions d’Europe, l’opposition de style a donné lieu au premier grand match de cette Coupe du monde. Si vous ne l’avez pas vu, n’hésitez pas une seule seconde. Même en connaissant le score à l’avance, ce Portugal-Espagne vaut le coup d’œil. C’est promis.