Le renseignement territorial prévoit à nouveau la présence de l’ultra-gauche dans le cortège parisien lors de la dixième journée de mobilisation. 1:26
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William Molinié
L'exécutif va devoir faire face à de nouveaux défis sécuritaires après les débordements violents, ce samedi 25 mars, à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres. Ce mardi 28 mars sonne le retour des cortèges contre la réforme des retraites pour une dixième journée de mobilisation et des milliers d'éléments radicaux ont prévu de rejoindre le cortège.

Le renseignement territorial prévoit à nouveau la présence de l’ultra-gauche dans le cortège parisien lors de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, ce mardi 28 mars. Environ 2.000 éléments radicaux pourraient s’y greffer, ajoute une source policière à Europe 1. De son côté, la préfecture de police va muscler davantage encore son dispositif et plus de 5.000 policiers parisiens devraient à nouveau être engagés. La stratégie sera peaufinée et ajustée jusqu’à tard ce lundi soir.

"Plus ça dure, plus on risque une erreur d’appréciation"

Les forces de l'ordre sont épuisées après avoir passé des nuits entières à courir derrière les incendiaires dans les rues de la capitale. "Plus ça dure, plus on risque une erreur d’appréciation et plus on s’approche du point de rupture", redoute un cadre du maintien de l’ordre au micro d'Europe 1. Conséquence de cet engagement intense, la rotation des effectifs devient un casse-tête pour la hiérarchie, certaines sections doivent recomposer des groupes avec d’autres unités à cause du nombre important de blessés.

Accélérer la création de compagnies CRS

La Place Beauvau avait annoncé il y a quelques mois la création de sept escadrons de gendarmes mobiles et de quatre compagnies de CRS à horizon JO 2024. "Il est peut-être temps d’accélérer tout cela", souffle un cadre de la police nationale.