Police Paris Brav 1:20
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William Molinié , modifié à
Depuis ce lundi 20 mars, les policiers sont mobilisés tous les soirs dans les grandes villes pour juguler les manifestations spontanées et essuient des jets de projectiles, parfois même des violences physiques. Les membres des forces de l’ordre prennent leur service de plus en tôt en journée. Un rythme qu’ils risquent d'avoir du mal à tenir si la mobilisation venait à s’étaler sur la longueur.

Pour faire face aux centaines de manifestants chaque soir dans les centres-villes des grandes métropoles françaises, les policiers doivent être très mobiles pour désorganiser les déambulations sauvages. Les organismes sont usés et moralement et les membres des forces de l’ordre sont fatigués, face à la mobilisation contre la réforme des retraites.

17 kilomètres à Paris

Un commissaire d’une brigade de CRS a ainsi parcouru 17 kilomètres à pied en une soirée à Paris lors d’une soirée où plus de 200 incendies ont été recensés. "Dès que l’on arrive sur un incendie, ils partent en courant, pour l’instant, peu d’entre eux cherchent la confrontation physique directe", témoigne au micro d'Europe 1 un policier parisien.

Près d’une centaine de membres de forces de l’ordre a tout de même été blessé partout en France en une semaine. "La hiérarchie nous dit qu’on fait du bon travail", confie un membre des BRAV parisiennes. "Le mot d’ordre, c'est la résilience."

Les policiers espèrent souffler ce week-end

"La consigne, c’est de faire au mieux sans dégâts collatéraux", poursuit un cadre policier qui s’inquiète pour ses troupes si la mobilisation devait durer dans le temps. Tous espèrent pouvoir souffler pendant le week-end, avant de reprendre leur service pour la venue du roi Charles III à Paris.

Les craintes des services de renseignement autour de cette visite sont nombreuses. Plusieurs appels à perturber le dîner entre le souverain britannique et Emmanuel Macron qui doit se tenir au château de Versailles lundi soir ont été lancés sur les réseaux sociaux.