Les policiers sont de plus en plus confrontés à des individus violents lors des manifestations contre la réforme des retraites. 1:15
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William Molinié, édité par Romain Rouillard , modifié à
Ce mercredi, de nouvelles manifestations contre la réforme des retraites sont attendues partout en France. Une journée de mobilisation qui intervient quatre jours après celle de samedi qui n'a attiré que 368.000 personnes dans les rues. Une affluence moindre qui ne rime pas toujours avec quiétude pour les forces de l'ordre.

Lorsque les manifestants se font moins nombreux dans les cortèges, les forces de l'ordre doivent redoubler de vigilance. C'est en tout cas le constat qui ressort après sept journées de mobilisation contre la réforme des retraites et alors que la huitième est prévue ce mercredi. Samedi dernier, les opposants au projet n'étaient que 368.000 dans toute la France, contre près d'1,3 million le 7 mars dernier. 

Mais paradoxalement, une présence massive de manifestants dans la rue n'est pas toujours synonyme de violences plus intenses. "Gilets-Jaunes, ultra-jaunes et ultra-gauche gonflent de plus en plus les cortèges parisiens", constate-t-on dans les couloirs de la Préfecture de police. Alors qu'ils n'étaient que quelques centaines voici un mois, ils sont désormais plus d'un millier à investir les cortèges. 

"L’utilisation de la force est jusqu’à présent raisonnée"

Les experts du maintien de l'ordre s'attendent donc à une radicalisation du mouvement, d'autant que les violences démarrent de plus en plus tôt lors des manifestations. Samedi dernier, ce sont notamment les services d'ordre des syndicats qui ont été pris à partie par des éléments perturbateurs. "Ils ont essuyé à Bastille des jets de pavé, ça ne présage rien de bon quant à l’évolution de cette mobilisation", poursuit un policier qui a suivi de très près le dispositif. 

Devant ce constat, les forces de l'ordre vont devoir s'adapter et rentrer davantage dans les cortèges pour exfiltrer les individus violents. Au risque toutefois d'exposer les troupes à d'éventuelles blessures, voire à des séquences filmées négatives qui feraient ensuite le tour des réseaux sociaux. 

"L’utilisation de la force est jusqu’à présent raisonnée", se félicite néanmoins une source policière. Et de conclure : "Il faut conserver cette stratégie, y compris face aux plus radicaux".