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Marguerite Lefebvre, édité par Ugo Pascolo , modifié à
A la veille de l'acte 15 des "gilets jaunes", les syndicats de policiers bordelais ont envoyé une lettre à leur hiérarchie pour leur demander un "soutien sans faille". Ils attendent une "réponse très dure contre ce mouvement". 

Ils demandent de l'aide. A l'aube de "l'acte 15" des "gilets jaunes", les syndicats de policiers bordelais ont remis une lettre commune à leur hiérarchie pour demander du soutien, et surtout des mesures contre les casseurs.

Malgré le Salon de l'Agriculture à Paris, une importante journée de mobilisation est une nouvelle fois prévue ce samedi dans l'ancien fief d'Alain Juppé à Bordeaux qui est souvent le théâtre d'affrontements entre les casseurs et les forces de l'ordre.

Des policiers qui "partent au combat". "On a en face de nous des gens motivés, endoctrinés, qui viennent au contact des policiers dans le seul but de casser du flic", témoigne Eric Marrocq, secrétaire régional du Syndicat Alliance au micro d'Europe 1. "Quand des frondes géantes pour lancer des boules de pétanque, des boulons ou des bombes artisanales sont légions, il y a beaucoup de blessés", relate-t-il. "Nos collègues sont pros, ils mettent de côté leur vie et partent au combat. Ils sont forts mais ils partent au combat", affirme le policier. 

"Il n'y a que la peur qui peut arrêter ces gens-là". Face à ce déchaînement de violences, les policiers attendent un "soutien sans faille" de leur hiérarchie : "Il faut bien comprendre qu'aujourd'hui, la loi anti-casseurs ne permet pas à n'importe quel policier d'interpeller un individu, même s'il a été repéré comme un fauteur de troubles", explique Eric Marrocq. "On ne peut pas l'interpeller avant qu'il commette une exaction ou une violence contre la police" résume-t-il. Alors "on attend une réponse très dure contre ce mouvement, parce qu'il n'y a que la peur qui peut arrêter ces gens-là".

Depuis plusieurs semaines, Bordeaux, théâtre de violences et de d'affrontements entre les casseurs et les forces de l'ordre est devenue l'un des bastions du mouvement des "gilets jaunes". Les dégâts des manifestations sont estimés à 1,5 million d'euros.