Aujourd'hui, seuls les cas les plus sévères sont placés en réanimation. 1:39
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Victor Dhollande, édité par Romain David
Après un afflux, entre fin mars et mi-avril, de malades jeunes et sans comorbidité dans les services de réanimation, les cas les plus sévères de contamination au Sars-Cov 2 qui arrivent actuellement dans les hôpitaux sont désormais des profils âgés, souffrant déjà d'autres pathologies. Un signe que l'épidémie est en train de reculer.

Dans les services de réanimation en France, il y a depuis plusieurs jours de moins en moins d’admissions, ce qui veut dire que l’épidémie de coronavirus recule. Le profil des malades du Sars-Cov 2 a également évolué depuis quelques semaines, a indiqué le directeur général de la Santé Jérôme Salomon vendredi dernier. Vérifications faites dans les hôpitaux, les patients ne sont effectivement plus les mêmes.  

Au tout début de l’épidémie, dans les services de réanimation, on trouvait principalement des personnes fragiles, très souvent âgées ou atteintes d’autres maladies et donc plus vulnérables. Entre fin mars et mi-avril, au plus fort de la contagion, le profil des patients a étonné les spécialistes : beaucoup plus de malades jeunes sans aucune comorbidité.

Un nouvel afflux de patients âgés

Et depuis deux à trois semaines, le profil a encore évolué, assure Djillali Annane, chef du service de réanimation de l’hôpital Raymond Poincaré à Garches. "On retrouve un peu le profil des patients qu’on avait au début de l’épidémie. Les quelques patients qui arrivent en réanimation touchés par le Sars-Cov 2 sont plutôt des personnes âgées, voire très âgées, venant des Ehpad très souvent ou des personnes qui ont des pathologies associées lourdes."

Des séjours plus longs en réanimation

Cela signifie que l’épidémie recule. Autre point positif, l’expérience accumulée dans tous les services de réanimation. "On a fait des progrès considérables et il faut le reconnaître", confie un médecin réanimateur. "On est beaucoup plus sélectifs avant de placer quelqu’un sous respirateur artificiel". La conséquence, c’est qu’il ne reste aujourd’hui en réanimation que les cas les plus sévères, avec toutefois des séjours encore plus longs qu’avant, qui peuvent aller jusqu’à quatre ou cinq semaines.