À quoi faut-il s'attendre pour l'acte 19 des gilets jaunes ?

© Zakaria ABDELKAFI / AFP
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Europe1.fr
Après un "acte 18" marqué par un regain de mobilisation et de violences, les "gilets jaunes" s'apprêtent à une nouvelle journée de mobilisation, samedi 23 mars. Dans plusieurs villes, des arrêtés d’interdiction de manifester ont été pris.

Une semaine après l'"acte 18" du mouvement des "gilets jaunes", émaillé de nombreuses violences et où la mobilisation a été plus forte que les semaines précédentes, l'"acte 19" est particulièrement scruté, samedi 23 mars. Un contexte inédit entoure cette mobilisation puisque plusieurs préfectures ont pris des arrêtés d’interdiction de manifester.

Un contexte inédit

Une fois de plus, les "gilets jaunes" devraient être présents, samedi à Paris et en région, une semaine après un "acte 18" où 237 personnes ont été interpellées à Paris. Un regain de violence qui situe l'"acte 19" dans un contexte inédit.

Pour la première fois depuis le début de la mobilisation, plusieurs zones sont ainsi interdites dans les grandes villes françaises. À Paris, Les manifestations de "gilets jaunes" seront interdites sur les Champs-Elysées, ses abords et la place de l'Etoile ainsi que dans un périmètre incluant le palais de l'Elysée et l'Assemblée nationale, a annoncé vendredi la Préfecture de police. En province, les préfectures ont également interdit tous les rassemblements dans certaines zones : l'hyper centre-ville à Nice, la place du Capitole à Toulouse, aux abords du Vieux-Port à Marseille ou encore place Pey-Berland à Bordeaux. Le but est d'éviter les scènes de violences et les confrontations avec les forces de l'ordre, comme lors de l'"acte 18".

Des militaires de l'opération Sentinelle mobilisés

Le gouvernement souhaitait une réponse ferme après les violences de l'"acte 18". Lundi, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé plusieurs mesures afin de mieux contenir les manifestants. Dans la capitale, les forces de l'ordre seront équipées de six drones, capable de survoler la ville et constater des attroupements ou des manifestations interdites.

Par ailleurs, selon les informations d'Europe 1, certains membres des forces de l’ordre seront équipés de bombes aérosols de "produits marquants codés", qui restent plusieurs semaines sur la peau et les vêtements. L'objectif ? Constituer des preuves pour les enquêteurs.

Le gouvernement a également annoncé que les militaires de l'opération Sentinelle seront mobilisés samedi. Ils ne participeront pas directement au maintien de l'ordre, mais vont assurer la garde de bâtiments officiels pour dégager des effectifs policiers.

Les "gilets jaunes" restent mobilisés

L'acte 18 avait rassemblé 32.000 manifestants, dont 10.000 à Paris selon le ministère de l'Intérieur. Malgré les interdictions de manifester, les "gilets jaunes" comptent bien se montrer samedi. "On ira ailleurs, ça ne nous empêchera pas", ont fait savoir plusieurs membres du mouvement, interrogés par Europe 1. En réponse aux secteurs interdits, d'autres lieux ont été désignés sur certaines pages Facebook, affiliées au mouvement. Le Trocadéro pour Paris, les Allées Jean-Jaurès à Toulouse, la place Garibaldi à Nice ou encore le miroir d'eau à Bordeaux.