Les élus des "zones vertes" veulent desserrer l'étau du confinement au plus vite. 1:44
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Justin Morin, édité par Antoine Cuny-Le Callet
En "zones vertes", où l'épidémie de coronavirus est sous contrôle, des élus locaux ont adressé une lettre au Premier ministre, l'appelant à desserrer l’étau du confinement. Certains plaident même pour laisser aux maires la responsabilité de rouvrir les lieux de vie.

Des maires, présidents de régions et présidents de départements placés en zones vertes ont lancé un appel au Premier ministre pour accélérer le déconfinement. Ils plaident pour une réouverture plus rapide des plages, des sentiers de randonnées mais aussi, sous certaines conditions, des restaurants et des lieux de vie, dans ces territoires moins touchés par le coronavirus. "A un moment donné, c'est une responsabilité de chacun. Donc bien sûr qu'il y aura des gestes barrières, mais aujourd'hui il faut retrouver de la vie", déclare Patrick Vignal, député de l’Hérault, au micro d'Europe 1.

Laisser aux maires la responsabilité du déconfinement

Dans les régions plutôt épargnées par l'épidémie de coronavirus, les élus soulignent le paradoxe de voir les supermarchés ouverts mais les plages fermées. "On a tout à fait la possibilité de concilier la prise en compte de ce risque sanitaire et le retour à l'eau", argumente le député de la Manche, Bertrand Sorre, lui-aussi signataire de la lettre envoyée à Edouard Philippe. Il espère que les activités nautiques seront bientôt autorisées et les ports de plaisance rouverts.

Certains espèrent même aller plus loin et veulent laisser aux maires la responsabilité du déconfinement. Cela leur donnerait la possibilité de décider, au cas par cas, de la réouverture des restaurants et lieux de vie. "Dans des zones comme l’Occitanie où il n'y a que 3% de cas, je pense qu'il faut aller plus loin", explique Patrick Vignal, ajoutant : "Je veux une France conquérante, dans les zones vertes on doit ouvrir la voie."

Le Premier ministre est pour l'instant très opposé à cette idée, mais les signataires espèrent le faire changer d'avis d'ici au 7 mai, date à laquelle Edouard Philippe doit confirmer le plan de déconfinement.