Emmanuel Macron est sous pression pour réussir le déconfinement du 11 mai. 1:13
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Jean-Rémi Baudot, édité par Margaux Baralon , modifié à
C'est la date arrêtée pour commencer le déconfinement : le 11 mai est désormais dans tous les esprits, et notamment celui du gouvernement, sous pression pour réussir la sortie de crise. D'autant que le Conseil scientifique a fait part de ses réserves.

Depuis l'allocution présidentielle de lundi soir, le 11 mai est une date que tous les Français ont en tête. Celle du début du déconfinement. De son côté, le gouvernement est sous pression. "Il faut réussir le 11 mai", a martelé Emmanuel Macron mercredi, lors du Conseil des ministres. Un "cap" à franchir, sur lequel l'exécutif n'a pas le droit de se casser les dents. "Il faut réussir la préparation du déconfinement", résume un ministre présent.

Une décision politique, prise sans le Conseil scientifique

Pourtant, rien n'est fait et les questions sont encore nombreuses. L'entourage du président le reconnait : "le 11 mai ne sera pas un retour à la normal, tout sera progressif". Le Conseil scientifique lui-même avait fait part de ses réserves sur la réouverture des écoles le 11 mai. "Mais il n'y a pas eu de contre-indication non plus", affirme un conseiller. La décision est avant tout politique, et elle est assumée.

Mercredi, devant ses ministres, Edouard Philippe a rappelé ses trois objectifs : "lutter contre la propagation, réarmer économiquement le pays… et réussir ce déconfinement." Le gouvernement a désormais moins de deux semaines pour rendre son plan. Un objectif très ambitieux, alors que l'exécutif n'a pas le droit à l'erreur. "Le 11 mai est un pari", avoue un conseiller ministériel. "Si jamais on n'est pas prêts, j'ai peur, très peur d'un effet boomerang."