1:05
  • Copié
Jean-Rémi Baudot, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Comme il l’avait annoncé début mai dans la presse régionale, le président de la République va reprendre son bâton de pélerine et entamer, dès mercredi, un très politique tour de France des déplacements. Avec évidemment la présidentielle de 2022 dans le viseur.

La situation sur le front de l’épidémie du coronavirus s’améliore, et Emmanuel Macron compte bien en profiter. Le chef de l’Etat avait promis début mai dans un entretien télévisé accordé à la presse régionale, qu’il reprendrait son bâton de pèlerin pour retourner au contact des Français. Un retour sur le terrain évidemment chargé d’arrière-pensées politiques à un an de la présidentielle.

Des "échanges sans filtre"

C’est dès mercredi, après le Conseil des ministres, qu’Emmanuel Macron retournera sur le terrain. Le chef de l’Etat effectuera un déplacement à deux heures de Paris sur la thématique des réouvertures des terrasses et des lieux culturels, prévue dans la journée. Ce déplacement sera le premier d’une longue série

Jusqu’à l’été, le chef de l’Etat prévoit en effet un à deux déplacements par semaine. Des "échanges sans filtre" avec les Français, selon son entourage, qui théorise un moment "d’écoute pour reconstruire le pays". Au programme : visites, réunions publiques et surtout bains de foule. "Ça va être intense, mais ça lui manquait trop", sourit un conseiller.

Reprendre le pouls du pays

Est-ce pour autant le retour du Grand Débat ? "Non", répond un proche d’Emmanuel Macron. "Ça ne sera pas 600 maires dans un gymnase". Chefs d’entreprise, élus locaux, associatifs... L’idée, cette fois, est d’aborder les sujets de la relance économique et sociale.

Mais en réalité, il s’agit pour Emmanuel Macron de reprendre le pouls du pays, de tenter d’imposer son agenda et d’occuper le terrain pendant les régionales. Comme un petit air de campagne présidentielle qui ne dit pas son nom.