Lors de son discours de présentation du plan de déconfinement mardi, le Premier ministre Édouard Philippe a affirmé qu'il était "préférable", dans "de nombreuses circonstances" de "porter un masque". Il a ajouté qu'il y aura "assez de masques dans le pays pour faire face aux besoins à partir du 11 mai".
Les scientifiques ont "évolué" et "disent aujourd'hui (…) qu'il est préférable, dans de nombreuses circonstances, de porter un masque plutôt que de ne pas en porter. Et il me revient donc de le dire et de faire en sorte que cela soit possible", a indiqué le Premier ministre à l'Assemblée nationale, lors de la présentation de son plan de déconfinement.
Les entreprises invitées à équiper leurs salariés
Revenant sur la situation de pénurie des dernières semaines, le chef du gouvernement a assumé la décision de réserver les stocks de masques chirurgicaux aux soignants, dans un contexte de stocks insuffisants, "un choix difficile", "contesté", mais "que j'ai estimé nécessaire".
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"Progressivement, nous parviendrons à une situation classique, où les Français pourront sans risque de pénurie se procurer des masques grand public dans tous les commerces", a-t-il assuré. "En attendant, il faut que l'Etat, les collectivités locales, les entreprises, l'initiative privée soient complémentaires et non concurrents", a plaidé le chef du gouvernement.
Pour l'approvisionnement de la population, Edouard Philippe a invité les entreprises "à veiller à équiper leurs salariés" et les particuliers "à se confectionner eux-mêmes des masques", en utilisant les "guides pratiques de confection" diffusés. L'État prendra par ailleurs en charge "50% du coût des masques" grand public achetés par les collectivités locales.