Dernier week-end avant fermeture. Le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi soir la fermeture de tous les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20.000 m2 pour tenter de faire baisser les chiffres de contamination au Covid-19 qui restent particulièrement élevés.
"C'est à peu près 400 centres commerciaux en France. C'est Belle Epine, Créteil-Soleil, Marseille Grand littoral, Vélizy 2…", a énuméré samedi, au micro d'Europe Matin, Jacques Creyssel, le délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution. "Cela veut dire que ce sont plusieurs dizaines de milliers de commerces qui vont devoir fermer. À cela va s'ajouter la fermeture de certains grands magasins, comme ceux du boulevard Haussmann à Paris ou certains Ikea."
Un choix qui permet d'épargner une majorité de commerçants
Une décision qui va donc lourdement impacter les boutiques installées dans ces centres commerciaux, mais qui permet largement de maintenir le petit commerce ouvert. "C'est une décision difficile pour de très nombreux commerçants", reconnaît Jacques Creyssel, "mais qui permet de manière positive de laisser tous les autres ouverts. C'est-à-dire tous les magasins de centre-ville et ceux de zones commerciales de moins de 20.000m2. Cela permet aussi de sortir du débat absurde commerce essentiel/non-essentiel", ajoute-t-il.
Il attend désormais du gouvernement un soutien appuyé à l'attention des commerçants qui vont devoir fermer boutique. "Le Premier ministre a dit que le 'quoi qu'il en coûte' s'appliquerait", rappelle-t-il. "Nous demandons de manière claire que tous les magasins qui vont devoir fermer aient une compensation de leurs pertes, de façon à ce que ce soit neutre pour eux , avec notamment, pour les petits commerçants, une prise en charge des loyers".