Michèle Alliot-Marie

Candidature indépendante

Michèle Alliot-Marie n'a obtenu que 74 parrainages sur les 500 requis pour être officiellement candidat à l'élection présidentielle.

SA BIO

Sa date et son lieu de naissance. Elle est née le 10 septembre 1946 à Villeneuve-le-Roi, dans le Val de Marne. Elle est âgée de 70 ans.

Ses fonctions actuelles. Michèle Alliot-Marie est depuis le 1er juillet 2014 députée européenne, élue dans la circonscription Sud-Ouest.

Son parti. MAM est membre des Républicains, parti dont elle s’est mise en réserve en novembre 2016. En avril de la même année, elle a créé son propre mouvement, Nouvelle France.

Son parcours. Michèle Alliot-Marie est titulaire de deux doctorats, l’un en droit, l’autre en science politique. Sa carrière politique est tout aussi prestigieuse. En plus d’avoir été élue six fois consécutivement députée, dans les Pyrénées-Atlantiques, elle a occupé de nombreux postes au sein de différents gouvernements. Secrétaire d’Etat chargée de l’enseignement d’abord, entre 1986, puis ministre de la Jeunesse et des Sports, entre 1993 et 1995. Mais c’est surtout à partir de 2002 qu’elle s’y distingue. Elle détient consécutivement quatre portefeuilles régaliens : la Défense, qu’elle est la première femme à obtenir (2002-2007), puis l’Intérieur (2007-2009), la Justice (2009-2010) et enfin les Affaires étrangères (2010-2011).

Mais celle qui fut aussi entre 1999 et 2002 la dernière présidente du RPR, avant sa transformation en UMP (puis en Les Républicains), connaît depuis 2001 une relative traversée du désert. Sa faute : avoir proposé, en pleine révolution tunisienne, l’aide des forces de l’ordre françaises au régime de Ben Ali pour mater les manifestations. Contrainte à la démission, elle doit se “contenter” d’être élue en 2014 députée européenne. La voilà donc de retour, avec cette candidature à l’élection présidentielle, alors même que son parti avait organisé une primaire, à laquelle elle a refusé de participer.

Son résultat à l'élection présidentielle de 2012. Elle n'était pas candidate, même si elle avait brièvement envisagé de se présenter.

Sa vie privée. Mariée en 1971 à son professeur de droit Michel Alliot, de vingt ans son aîné, elle a divorcé en 1984, tout en gardant le patronyme de son ex-époux. Depuis 1988, elle est la compagne de Patrick Ollier, actuellement président de la métropole du Grand Paris. Elle n’a pas d’enfant.     

SA CANDIDATURE

Comment elle s'est déclarée. Après avoir laissé passer la primaire de la droite, Michèle Alliot-Marie s’est déclarée candidate le 8 décembre dans une interview à 20 Minutes. "Oui, je suis candidate à la présidence de la République", affirme-t-elle.  

Son slogan. "Retrouver l’esprit de conquête", à en croire son site de campagne.

Son enjeu pour 2017. À priori, elle n’a pas grand chose à espérer pour l’élection présidentielle. Elle n’est même pas sûre de recueillir les 500 parrainages nécessaires. Son aventure au nom du gaullisme rappelle furieusement celle de Marie-France Garaud en 1981, mais celle-ci n’avait recueilli que 1,33% des voix. Selon Le Canard Enchaîné, MAM se présente surtout pour obtenir l’investiture aux législatives dans une circonscription des Hauts-de-Seine. Si elle l'obtient, elle pourrait se retirer au profit de François Fillon.

Ses signe(s) distinctif(s). Au cours d’une carrière politique qui dure depuis près de 35 ans, "MAM" a connu presque tous les postes ou mandats. Ne manque à son palmarès que d’avoir été conseillère régionale, sénatrice, mais aussi Premier ministre et, évidemment, présidente de la République.     

 C'ÉTAIT SON PROGRAMME EN 5 POINTS

 
  • Remettre à l’honneur le référendum et instaurer le sextennat. Estimant que le référendum, trop rarement utilisé, a désormais valeur de plébiscite pour ou contre celui qui y a recours, Michèle Alliot-Marie souhaite en revaloriser l’usage. Pour un nouveau “pacte citoyen”, Michèle Alliot-Marie propose aussi d’aligner l’ensemble des mandats, nationaux comme locaux, sur 6 ans, à l’exception du mandat de parlementaire européen”. Elle souhaite également interdire tout cumul “qui n’entre pas dans la complémentarité des mandats”.
  • Restreindre le statut de fonctionnaire et leur interdire le droit de grève. Michèle Alliot-Marie veut réduire le nombre d’agents publics en France, qu’elle juge trop élevé. Pour cela, elle veut “réserver le statut de fonctionnaire à ceux qui assurent les missions essentielles de l’État – le régalien”. Elle souhaite aussi interdire le droit de grève aux fonctionnaires pour “assurer la continuité du service public”.
  • L’abaissement des impôts et des cotisations patronales. Gaulliste libérale, Michèle Alliot-Marie mise sur les entreprises pour recréer de l’emploi. Selon elle, la France est un “enfer réglementaire et fiscal” et il faut libérer les entreprises des “contraintes” qui “pèsent” sur elles. Afin d’y remédier, elle propose de baisser le taux d’impôt sur les sociétés ainsi que celui des cotisations patronales.
  • La défiscalisation des heures supplémentaires. L’ancienne ministre défend une défiscalisation des heures supplémentaires, en gardant la référence aux 35 heures. Elle veut aussi défiscaliser les revenus de l’intéressement et de la participation.  
  • Une alliance avec la Russie pour régler le problème syrien. Comme François Fillon, Michèle Alliot-Marie estime que la solution au conflit en Syrie passe par la mise en place d’une coalition avec la Russie, "et Vladimir Poutine fait partie de cette coalition", a-t-elle indiqué à 20 Minutes. Mais l’ancienne ministre de la Défense considère aussi que la lutte contre la menace terroriste doit plus largement passer par la stabilisation de la situation en Irak et la fin du conflit israélo-palestinien.
 
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