Un Européen sur la Lune ? Peut-être dans dix ans

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avec AFP
Pourrait-il s'agir par exemple du Français Thomas Pesquet, qui ne compte qu'un seul séjour spatial à son actif ? 

La Nasa veut renvoyer des humains sur la Lune, mais est ouverte à des participations internationales, ce qui pourrait permettre pour la première fois de l'histoire à des non-Américains de marcher sur la Lune, ont indiqué lundi des chefs d'agences spatiales réunis à Washington.

"Il y a beaucoup de place sur la Lune, et nous avons besoin de tous nos partenaires internationaux pour aller sur la Lune", a dit le chef de l'agence spatiale américaine, Jim Bridenstine, lors d'une conférence de presse au premier jour du 70e Congrès astronautique international, grand rendez-vous annuel du monde spatial. "Si nous nous mettons d'accord sur les contributions de tous les pays", a-t-il poursuivi, "je ne vois pas pourquoi nos partenaires internationaux n'iraient pas avec nous sur la Lune".
Seuls 12 Américains ont marché sur la Lune dans l'histoire, durant les missions Apollo (1969-1972). Les Etats-Unis développent un vaisseau (Orion) et une mini-station spatiale (Gateway) qui sera en orbite autour de la Lune, avec une date théorique de première mission lunaire habitée en 2024, la mission Artémis 3.

"2024 sera purement américain"

Cette étape sera américaine, à l'exception d'une contribution technique de l'Europe, le "module de service" (électricité, oxygène, eau...) d'Orion. Ce n'est qu'ensuite, quand la Gateway sera agrandie, que des non-Américains pourraient éventuellement voyager. "Nous voulons absolument avoir des Européens sur la Lune", a dit Jan Wörner, patron de l'agence spatiale européenne (ESA). "2024 sera purement américain", a-t-il dit ensuite à l'AFP. Pour les Européens, "je ne sais pas, peut-être 2027 ou 2028". Il y a sept astronautes dans la dernière "promotion" de l'ESA (2009). Chacun aura deux vols dans l'espace, explique Jan Wörner, et certains n'ont même pas encore fait leur premier séjour à bord de la Station spatiale internationale (ISS).

Pourrait-il s'agir par exemple du Français Thomas Pesquet, qui ne compte qu'un seul séjour spatial à son actif ? "Je ne peux pas répondre", dit Jan Wörner, soulignant que l'ESA n'avait en général qu'une place par an.