"On peut prendre un numéro pour une heure ou pour un mois (...), un deuxième numéro en un clic" : l'ancien champion du monde de roller et désormais entrepreneur Taïg Khris, était l'invité d'Europe 1, lundi, dans La France Bouge. Il présente l'application dont il est le fondateur, "Onoff" qui permet depuis six ans à ses utilisateurs de se doter d'un numéro professionnel provisoire.
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"Le numéro est le dernier élément vraiment privé que l’on ne veut pas mettre sur sa carte de visite", explique Taïg Khris, revenant sur l'origine de l'application. Permettant de créer un compte WhatsApp mais souvent aussi de dialoguer avec notre banque, le numéro personnel est devenu l'un des éléments les plus importants de notre identité. Pour rendre plus facile la déconnexion, il a imaginé un numéro professionnel directement accessible mais facile à désactiver.
Une "flotte de numéros" pour les entreprises
Le principe est simple : l'application "Onoff" est téléchargeable sur les plateformes dédiées de Apple et Google. Elle vous attribue ensuite un numéro actif pour une durée choisie, moyennant 3,50 euros par mois."Il y a toute une liste de numéros, vous pouvez même choisir votre date de naissance si vous le voulez", s'amuse le fondateur qui précise que le prix inclut les sms et les appels illimités. Cette offre s'adresse aussi aux entreprises qui pourront ainsi créer des "flottes de numéros" pour leurs salariés. Plus besoin de récupérer la carte SIM quand un travailleur quitte l'entreprise car le numéro professionnel pourra simplement être réattribué.
L'entreprise a été pour le moins complexe. Pour lancer son application, Taïg Khris a dû se procurer diverses licences dans de nombreux pays, se renseigner sur les lois en vigueur et surtout acheter les numéros de téléphone auprès de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). "Après il fallait faire des interconnexions avec tous les opérateurs pour acheminer les sms et les appels partout dans le monde", précise celui qui dit espérer "réinventer les télécoms".